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Élisabeth Borne prépare un contrat de professionnalisation "boosté" pour les chômeurs longue durée

Formation | publié le : 17.09.2021 | Benjamin d'Alguerre

Les choses se précisent petit à petit. Mardi 14 septembre, à l’issue de sa rencontre avec une délégation de présidents de Régions, le Premier ministre Jean Castex avait annoncé la mise en place d’un plan massif de formation à destination des chômeurs de longue durée dont le nombre a explosé durant la crise sanitaire. « Aujourd’hui, 50 % des demandeurs d’emploi sont de longue durée », admet-on dans les couloirs de Matignon. À ce stade, difficile de dire si cette mesure sera intégrée au plan d’investissement dans les compétences (PIC) et dans ses déclinaisons régionales (les PRIC), mais régions et entreprises devraient être mobilisées pour sa mise en œuvre sur le terrain. « Nous financerons les entreprises qui formeront pendant plusieurs mois les demandeurs d’emploi de longue durée » expliquait Élisabeth Borne, la ministre du Travail, dans les colonnes du Parisien, le 17 septembre. Cette idée avait initialement été avancée par François Asselin, le président de la CPME dans le but de répondre à la pénurie de main-d’œuvre que rencontrent actuellement les entreprises malgré le rebond de la situation économique. 

Cet effort de formation pourrait se traduire concrètement par une révision du contrat de professionnalisation. Malmené par la réforme de la formation professionnelle de 2018 qui a vu son usage se réduire au profit du contrat d’apprentissage, mieux financé (112.000 contrats de professionnalisation signés en 2020 contre 210.000 l’année précédente), le « contrat de pro » ferait donc son retour dans les dispositifs de formation mobilisés par le Gouvernement pour lutter contre le chômage longue durée. Mais il s’agirait ici de « contrats boostés pour ce public », précise la ministre. Selon nos informations, ce changement de dimension prendrait la forme d’un contrat élargi à d’autres niveaux de formation que ceux accessibles actuellement (à savoir les titres inscrits et diplômes inscrits au RNCP, les CQP de branches ou interbranches et les qualifications reconnues par des conventions collectives de branches). De quoi redonner un souffle de jeunesse à ce contrat que certains annonçaient déjà comme obsolète ?

Auteur

  • Benjamin d'Alguerre