Cafés, hôtels et restaurants ont rouvert le 19 mai après quasiment six mois d’activité très réduite ou… d’absence totale d’activité. Si les profesionnels et les clients se réjouissent de ce quasi-retour à la normale malgré les jauges, reste à savoir si les compétences des salariés de ces établissements ne se sont pas rouillées pendant cette fermeture administrative. Pour y remédier, la Commission paritaire nationale de l’emploi (CPNE) de l’Opco Akto, auquel adhèrent les branches de l’hôtellerie-restauration, et la Délégation générale à l’emploi et à la formation professionnelle (DGEFP) ont monté un programme d’accompagnement des entreprises concernées à la reprise. « Nous avons travaillé avec les branches Hôtels-Cafés-Restaurants (HCR) sur des formations très courtes de remise à jour des compétences », explique Jean-Marie Glowacki, directeur-ajoint du développement et des partenariats financiers d’Akto. Le dispositif, qui devrait se poursuivre jusqu’à fin juin-début juillet, ne dispose pas d’une enveloppe financière fixe. Les coûts seront pris en charge sur les 75 millions accordés à l’Opco par la DGEFP pour l’année 2021.
Dans le détail, l’opération cible trois types de parcours : les gestes professionnels, l’organisation du travail afin d’aider les managers à « refaire équipe » et à s’approprier les protocoles sanitaires, et les changements que la crise a entraînés pour la profession (utilisation des réseaux sociaux, recours aux plateformes de livraison, etc.). La première session de ces formations de « remise à jour » a été inaugurée le 17 mai à Rouen par la ministre Élisabeth Borne. Objectif de cette séance de trois jours : profiter de la réouverture de l’établissement pour changer l’offre du restaurant de l’hôtel. À l’heure actuelle, selon les recensements de l’Opco, près de 900 entreprises du secteur hôtels-cafés-restaurants ont demandé à bénéficier du programme.