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«Tout faire pour maintenir la dynamique de l'alternance» (Philippe Degonzague, OPCO Atlas)

ISRH | Apprentissage | publié le : 15.09.2020 | Benjamin d'Alguerre

Cojobbing, coaching des candidats, sensibilisation des entreprises aux nouvelles aides à l'embauche d'alternants, Philippe Degonzague, président (Syntec) de l'OPCO du conseil et des services financiers présente le plan de relance mis en branle par Atlas pour maintenir la bonne dynamique de l'alternance dans ses quinze branches adhérentes. 

Pourquoi la mise en œuvre de ce plan ?

Philippe Degonzague : Il existe depuis la réforme une dynamique de l’alternance dans nos quinze branches que nous ne voulons pas voir brisée. Ce mode de formation a connu une forte croissance sur notre périmètre ces trois dernières années de l’ordre de 23 à 25%. Au total, la filière de la banque, des assurances, du conseil et de l’expertise comptable comptait 52 400 alternants lors du dernier recensement en date de 2019 (30 551 apprentis et 21 851 contrats de professionnalisation). Les secteurs employant le plus d’alternants sont le numérique (23%), la banque (21%) et l’expertise-comptable (19%). Évidemment, au vu de la crise traversée, nous avons observé de très près les taux de rupture dans les CFA de notre réseau entre mai et août, mais n’avons pas constaté d’augmentation particulière par rapport à la normale (3%). Actuellement, nous ne disposons pas encore des données suffisantes pour juger si la rentrée de septembre a été mise en danger par la Covid-19, mais, après le confinement, la situation des entreprises est évidemment moins favorable au recrutement d’alternants. C’est pourquoi le conseil d’administration de l’OPCO a choisi – unanimement, fédérations patronales et organisations syndicales confondues – de tout faire pour maintenir cette dynamique. Le plan de relance que nous avons lancé le 10 septembre ambitionne de répondre à cet enjeu.

Quelle est votre feuille de route ?

P.De. : Ce plan a été imaginé pendant le confinement, mais maintenant que le Gouvernement a dévoilé le sien, nous allons inscrire celui d’Atlas dans le sillage de l’opération « Un jeune, un emploi » et de France Relance. Dans les grandes lignes, notre plan s’articule autour de trois objectifs : le premier est d’aider au recrutement en facilitant la mise en relation des acteurs de l’alternance. Cela passe notamment par l’organisation d’événements virtuels nationaux, les « cojobbing Atlas », du 21 septembre au 9 octobre, qui permettront à des candidats de bénéficier de 30 séances de coaching et de candidater auprès de recruteurs potentiels dans quatre grandes familles de métiers : le numérique-ingénierie-conseil, la banque-finance, l’assurance et l’expertise-comptable-commissariat aux comptes. 1500 candidats sont attendus sur ces événements. Deuxième orientation du plan : l’organisation de huit webinaires « accélérateurs entreprises » en régions pour aider les employeurs à s’engager dans l’apprentissage. Il s’agira de leur présenter les nouvelles aides gouvernementales et à les sensibiliser aux avantages de l’alternance. Enfin, une large campagne de communication digitale sur les réseaux sociaux à destination des jeunes sera déployée dès octobre pour les informer de nos événements. Elle s’accompagnera dans les mois suivant de la mise en ligne de trois sites d’information sur nos métiers de branches (banque et finance ; expertise-comptable et assurance).

Et concernant votre réseau de CFA ?

P.De. : Le 15 septembre, nous avons lancé un appel à projets visant à permettre aux 900 centres avec lesquels nous travaillons de se doter d’une pédagogie multimodale. Une communauté de CFA sera par ailleurs créée pour que ceux-ci échangent les bonnes pratiques qu’ils ont pu développer pendant la crise du coronavirus et le confinement. Cela s’accompagnera de la mise en ligne de nouveaux services à leur destination, comme le système d’enregistrement des contrats MyAtlas, afin de faciliter la création de dossiers.

Auteur

  • Benjamin d'Alguerre