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Sécuriser l'apprentissage dans le supérieur: les propositions de l'Anasup

Apprentissage | publié le : 10.02.2022 | Benjamin d'Alguerre

Frédéric Sauvage, président du réseau Anasup et responsable du Master Métiers de la GRH à l’IAE Lille

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Sur le papier, difficile de contester le succès de la réforme de l’apprentissage, tirée notamment par la croissance de cette voie de formation dans l’enseignement supérieur. Malgré une légère stagnation en 2021 relevée dans le bilan à trois ans de la loi "pour la liberté de choisir son avenir professionnel" présenté fin janvier à l’Assemblée nationale, ils représentent encore un peu plus de 60 % des contrats d’apprentissage recensés. Et contrairement aux idées reçues, ce développement de l’alternance dans les niveaux bac + 3 / bac + 5 ne profite pas qu’aux grands groupes, relève l’Association nationale pour l’apprentissage dans l’enseignement supérieur (Anasup) dont les calculs font état d’une croissance de 59 % du nombre d’apprentis post-bac dans les PME et de 78 % dans les start-up. "Le cap du million d’apprentis est aujourd’hui accessible. L’apprentissage doit toucher davantage d’entreprises, notamment en jouant un rôle clé de co-développement des compétences entre les établissements de l’enseignement supérieur et les entreprises", estime l’association, qui vient d’adresser un corpus de 34 propositions (en pièce jointe) pour encourager cette voie de formation aux candidats à la présidentielle et aux législatives à venir.

Sans surprise, les principales considérations sont financières. L’Anasup, comme la plupart des autres acteurs de la formation, propose en premier lieu une sécurisation des circuits de financement de l’apprentissage – une revendication qui surgit au sein de la plupart des réseaux alors que France Compétences vient de demander aux branches professionnelles de toiletter leurs coûts-contrats – ainsi que la pérennisation des aides à l’embauche d’apprentis qui ont permis à la bonne dynamique de l’alternance de ne pas s’écrouler au cœur de la crise sanitaire. Mais dans l’idée de provoquer un "choc" de l’apprentissage, l’Association suggère des mesures plus radicales comme la création d’un "droit à l’apprentissage tout au long de la vie" qui ferait sauter le plafond des 29 ans nécessaires pour signer un contrat, la mise en place d’un "contrat unique d’apprentissage" valable à l’échelle européenne, la suppression de la notion de mise en veille systématique du contrat au-delà de quatre semaines de mobilité et la remplacer par un droit d’option entre mise en veille du contrat ou mise à disposition, afin de permettre à l’apprenti d’être encore rémunéré, le retour de la possibilité pour les CFA de recevoir à nouveau une fraction de la taxe d’apprentissage ou la possibilité pour France Compétences de financer les double-cursus grâce à une double prise en charge financière. À voir si les équipes de campagne souhaiteront s’approprier toute ou partie de ce catalogue de propositions.

 

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Auteur

  • Benjamin d'Alguerre