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Présidentielles : les dirigeants de CFA à la rencontre des candidats

Apprentissage | publié le : 28.01.2022 | Benjamin d'Alguerre

La Fnadir lance ses "primaires de l’apprentissage" par une série de rencontres avec les principaux candidats à la présidentielle. Elle souhaite demander au prochain locataire de l’Elysée la pérennisation des aides à l’embauche, un moratoire sur la révision des coûts-contrats et… la création d’un secrétariat d’État à l’orientation.

Emmanuel Macron, Marine Le Pen, Valérie Pécresse, Jean-Luc Mélenchon, Éric Zemmour, Yannick Jadot. Pour la première fois de son histoire, la Fédération nationale des directeurs de CFA (Fnadir) va organiser, à partir de la mi-février 2022, une série de rencontres entre dirigeants de centres de formation d’apprentis et les six principaux candidats à l’élection présidentielle afin de leur soumettre leurs propositions pour le développement de l’apprentissage durant le prochain quinquennat. "Nous avons pris pour référence le seuil de 5 % d’intentions de vote dans les sondages pour faire notre sélection, mais la situation évoluera peut-être", avance Pascal Picault, président de la Fnadir et directeur de Formaposte, le CFA des métiers postaux (photo). Clairement, le "cas Hidalgo" pose problème. Faut-il ouvrir l’exercice à la compétitrice socialiste qui, malgré sa stagnation dans les intentions de vote reste tout de même la candidate d’un parti qui compte un important groupe parlementaire, dirige encore la moitié des régions et de nombreuses grandes métropoles ? Et qui, en outre, est l’une des rares candidates à avoir déjà intégré un volet "apprentissage" à son programme ? La question reste à l’étude.

Ces rencontres seront l’occasion pour la Fnadir de débattre avec les candidats à l’Élysée des grandes revendications de la Fédération, fruit de plusieurs mois de consultation de ses adhérents. Parmi les grandes exigences qui en ressortent, la création d’un secrétariat d’État à l’orientation qui pourrait notamment coordonner les actions des régions et des branches pour promouvoir les métiers et chapeauter certaines thématiques liées à la situation des apprentis comme le logement ou les transports. Quant à savoir si cette hypothétique institution serait liée au ministère de l’Éducation nationale, à celui du Travail ou directement à Matignon, la Fnadir ne s’avance pas.

Autre demande : la pérennisation des aides l’embauche d’apprentis déployée pendant la crise et qui ont permis à la dynamique enclenchée par la réforme de ne pas se gripper pendant la période Covid. Ces coups de pouce financiers doivent prendre fin en juin 2022 et la Fnadir attend des candidats un "signal politique fort" pour un maintien jusqu’à, au moins, la fin de l’année 2022. Idem sur la traque aux coûts-contrats excessifs dans laquelle le Gouvernement vient d’engager les branches pour soulager les finances déficitaires de France Compétences et sur laquelle la fédération demande un moratoire d’au moins un an pour ne pas déstabiliser la trésorerie des établissements.

"On ne demande pas des petites mesures distillées dans divers dispositifs liés à l’emploi, au travail ou à l’insertion. Nous demandons un pack global sur l’apprentissage, complet et cohérent", explique Pascal Picault. Aux adhérents de la Fnadir d’en convaincre le ou la futur(e) locataire de l’Elysée.

Auteur

  • Benjamin d'Alguerre