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L'insertion professionnelle des apprentis est restée stable malgré la crise

Apprentissage | publié le : 25.05.2021 | Benjamin d'Alguerre

La crise sanitaire et le premier confinement (mars-mai 2020) n’ont pas entraîné une chute brutale de l’insertion dans l’emploi des jeunes issus d’un cursus en apprentissage, révèle une enquête conjointe des directions statistiques des ministères du Travail (Dares) et de l’Éducation nationale (Depp) publiée le 21 mai 2021. Douze mois après leur sortie d’études à l’été 2019, 65 % des apprentis (du CAP au BTS) disposaient d’un emploi salarié dans le secteur privé en France, contre 62 % en janvier 2020, six mois après la sortie, soit une hausse de trois points du taux d’emploi. Cependant, la crise sanitaire a tout de même eu un impact sur leur employabilité puisque, à comparer à la cohorte précédente sortie d’études en 2018, leur taux d’accès à l’emploi est de trois points inférieurs à six mois.

À tous les niveaux de formation, l’insertion s’améliore entre six et douze mois, le taux d’emploi augmentant d’un point pour les BTS à trois points pour les CAP. Du fait de la crise économique, cette amélioration est moindre que pour la génération précédente, pour laquelle les gains variaient de cinq points (BP, BTS) à huit points (CAP). Avoir obtenu son diplôme est toujours un avantage pour l’insertion professionnelle à douze mois. Le taux d’emploi des diplômés est de 69 % contre 56 % pour les non diplômés, tous niveaux confondus.

D’une manière générale, les hommes s’insèrent mieux professionnellement que les femmes. Leur taux d’emploi s’élève à 66 % douze mois après la sortie d’études, contre 61 % pour les femmes. L’écart de taux d’emploi entre les hommes et les femmes se creuse légèrement par rapport à l’insertion à six mois. Ceci est lié, en partie, au fait que les femmes sont davantage présentes dans les services. Or, dans ce secteur, les taux d’emploi à douze mois sont plus faibles que dans la production et les gains d’insertion entre six et douze mois sont moindres. 

Dans la spécialité « Secrétariat, communication et information », les taux d’emploi diminuent entre six et douze mois (-1 point). C’est le cas, en particulier, du BTS d’« Assistant manager » ou de certaines formations liées au spectacle, comme le titre professionnel de « Régisseur » (voir Pour en savoir plus). Parmi les spécialités de « Mécanique et structures métalliques », l’insertion des BTS et baccalauréats professionnels liés au domaine de l’aéronautique diminue également entre six et douze mois.

 

 

 

 

Auteur

  • Benjamin d'Alguerre