logo Info-Social RH
Se connecter
Newsletter

Les deux aides à l’embauche d’alternants remplacées par une prime unique

Apprentissage | publié le : 02.12.2022 | Benjamin d'Alguerre

Les deux aides à l’embauche d’alternants remplacées par une prime unique

Les deux aides à l’embauche d’alternants remplacées par une prime unique.

Crédit photo Iryna/Adobe Stock

Exit les anciennes primes à l’embauche d’alternants de 5.000 et 8.000 euros. Elles céderont la place le 1er janvier prochain à une prime unique de 6.000 euros. L’Association nationale des apprentis de France regrette cependant l’absence d’un débat sur l’accompagnement des alternants les plus précaires.

Le suspense sur le maintien ou non des aides à l’embauche pour les employeurs d’alternants a été levé. Le 1er décembre, Olivier Dussopt, ministre du Travail, du Plein emploi et de l’Insertion, et sa ministre déléguée à l’Enseignement et à la Formation professionnels, Carole Grandjean, ont tranché. Les primes mises en place en mars 2020 pour encourager les entreprises à poursuivre leurs efforts de recrutement de jeunes en contrat d’apprentissage et de professionnalisation, malgré la pandémie qui touchait le pays (5.000 euros pour un apprenti mineur, 8.000 pour un majeur ou un handicapé), se termineront au 31 décembre prochain, comme prévu, pour être remplacées par une prime de droit commun de 6.000 euros pour les entreprises employant un alternant, quel que soit son âge, sa situation de santé ou le niveau du diplôme visé. La mesure devrait, selon les ministres, rééquilibrer les recrutements d’apprentis et d’alternants en faveur des niveaux de qualification les plus bas, alors qu’ils avaient jusqu’alors profité essentiellement aux diplômés de l’enseignement supérieur ou des grandes écoles.

La nouvelle a de quoi soulager les professionnels de l’apprentissage qui redoutaient de voir les recrutements s’écrouler en cas de suppression définitive des aides à l’embauche. Pour sa part, l’Association nationale des apprentis de France (Anaf) s’avoue plus mitigée. Si elle ne remet pas en cause le dynamisme de l’alternance consécutif à la loi du 5 septembre 2018 et à la mise en place des primes sur la séquence 2020-2023, elle regrette que l’instauration de cette nouvelle aide au recrutement ait fait l’impasse sur un débat dédié à la précarité des apprentis et sur les freins périphériques à l’emploi des alternants comme les problèmes de logement ou de mobilité. « L’accompagnement des apprentis par les employeurs est parfois insuffisant. La formation des maîtres d’apprentissage en contrepartie de l’aide publique aurait été un moyen de soutenir les entreprises observant les bonnes pratiques. Il est fondamental d’assurer aux apprentis de bonnes conditions de travail. La problématique des ruptures anticipées des contrats, 26% en moyenne, ne semble toujours pas être au centre des préoccupations », regrette l’association.

 

Auteur

  • Benjamin d'Alguerre