Une rallonge pour l’apprentissage. C’est ce que prévoit le projet de loi de finances rectificative présenté hier, le 2 novembre, en conseil des ministres. Au total, 2 milliards supplémentaires devraient s’ajouter aux 3,5 milliards déjà prévus dans le budget originel, ainsi qu’aux 2 milliards de « soutien exceptionnel » accordés à France Compétences, l’organisme en charge de la ventilation des fonds de la formation professionnelle et de l’alternance, qui s’apprête à terminer 2022 sur un déficit prévisionnel de 6 milliards d’euros.

En septembre dernier, l’entourage d’Olivier Dussopt avait déjà suggéré la possibilité de ce coup de pouce financier supplémentaire à l’alternance en fonction des décisions arrêtées concernant les niveaux de prise en charge des coûts-contrats et des aides aux employeurs d’apprentis.

Concernant ces derniers, les primes à l’embauche fixées en mars 2020 pour empêcher la dynamique des recrutements de s’écrouler pendant la période Covid se sont vues prolongées jusqu’à la fin de l’année 2022. Leur sort est, actuellement, incertain et à la main des partenaires sociaux, bien que la rumeur d’une nouvelle prime a priori unique – 6.000 euros au lieu des 5.000 pour un apprenti mineur et 8.000 pour un majeur ou un jeune en situation de handicap – circule occasionnellement.