L’artisanat tient toujours sa place dans la formation d’apprentis. Durant l’année scolaire 2019-2020, les CFA et entreprises artisanales ont formé quelque 153.000 jeunes (sur un total de 495.000 apprentis et alternants cette année-là), soit une croissance de 3 % (+ 4000 apprentis), faisant pour la troisième année consécutive de l’artisanat le premier employeur d’apprentis de France (source : baromètre ISM/ Maaf septembre 2021). En 2019-2020, 32 % des apprentis sont donc passés par les établissements de formation aux métiers artisanaux.
La hausse des effectifs en apprentis concerne également la plupart des secteurs : le BTP (+ 5 %), les services (+3 %) et la fabrication (+2 %). Seul l’artisanat de l’alimentation, où l’apprentissage est déjà très développé, observe une légère baisse de ses effectifs (-1 %). En nombre d’apprentis, les cinq premiers diplômes préparés sont le CAP « métiers de la coiffure », le CAP pâtissier, le CAP boulanger, le brevet professionnel de coiffure et le CAP de maçon. Le baromètre montre également une croissance des effectifs d’apprentis dans les cursus de niveau BTS, notamment les diplômes d’aménagements paysagers (1.140 apprentis), de gestion de la PME (720), d’électrotechnique (590), de négociation et digitalisation de la relation client (510).
Au niveau territorial, la croissance de l’apprentissage s’observe quasiment dans toutes les régions à l’exception de la Corse et de l’Île-de-France (où les effectifs stagnent) : c’est dans les régions Hauts-de-France et Nouvelle-Aquitaine que l’on observe la plus forte progression de l’apprentissage dans l’artisanat (+5 %), suivies par la Bretagne, les Pays-de-la-Loire et l’Auvergne-Rhône-Alpes (+4 %), l’Occitanie (+3 %), la Provence-Alpes-Côte d’Azur, le Grand-Est, la Bourgogne-Franche-Comté (+2 %) et, enfin, le Centre-Val de Loire et la Normandie (+ 1%).
Selon les chiffres du ministère du Travail, les effectifs de l’apprentissage ne se sont pas effondrés durant la crise sanitaire en dépit des craintes initiales. L’instauration d’une prime à l’embauche d’apprentis (5.000 euros par an pour un mineur, 8.000 pour un majeur) ayant permis aux employeurs de continuer à recruter. En 2020, le cap symbolique des 500.000 contrats d’apprentissage signés était même franchi.