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L'apprentissage peut générer 425.000 emplois supplémentaires (étude Asterès)

Apprentissage | publié le : 04.10.2021 | Gilmar Sequeira Martins

Coûteux l’apprentissage ? Une idée démentie par les faits, d’après une étude du cabinet Asterès commandée par le Groupe Galileo Global Education. Rendue publique le 4 octobre, elle établit que l’apprentissage favorise la mise en relation des savoirs théoriques et pratiques. L’acquisition des compétences recherchées par les entreprises s’en trouve ainsi renforcée, d’où un taux d’insertion et des salaires plus élevés en sortie de formation. Encore faut-il déterminer si ces bénéfices sont supérieurs aux coûts induits puisque les budgets de scolarité des apprentis sont importants et que l’aide à l’embauche vient encore les alourdir. L’étude du cabinet Asterès a étudié différentes modalités de l’impact de l’apprentissage.

Toutes concluent que ce dispositif est rentable, tant pour les finances publiques que la collectivité prise dans son ensemble. Un apprenti injecte en effet entre 2.000 et 5.000 euros de plus dans les circuits de l’économie grâce à un meilleur taux d’insertion et un niveau de salaire plus élevés lors de son entrée sur le marché du travail. À cela il faut ajouter des effets indirects et induits sur la consommation et la participation à la création de valeur. L’étude fait état d’une analyse contre-factuelle comparant la situation actuelle avec une autre où les étudiants n’auraient eu le choix qu’entre une formation initiale sans apprentissage et la recherche directe d’emploi. Il en ressort que les apprentis génèrent indirectement 32 milliards d’euros de valeur ajoutée et 2,1 milliards d’euros de recettes publiques supplémentaires. Une projection sur quatre ans montre que l’apprentissage peut générer 425.000 emplois supplémentaires, 41 milliards de valeur ajoutée et 11 milliards d’euros de recettes pour les finances publiques.

Le jeu en vaut donc largement la chandelle car cette efficacité se double d’une réduction d’autres coûts, en particulier les aides destinées aux jeunes demandeurs d’emploi, devenues inutiles puisque les jeunes concernés seront en apprentissage. L’étude compare la rentabilité d’une stratégie misant sur l’apprentissage avec une autre combinant formation initiale et aide aux jeunes demandeurs d’emploi. La première permet de générer 9 % d’emplois supplémentaires, une croissance de 17 % de la valeur ajoutée et une progression des recettes publiques de… 30 %.

Auteur

  • Gilmar Sequeira Martins