Pour la première fois de son histoire, l'institution financière américaine formera, à partir de l'an prochain, des apprentis directement dans ses salles de trading londoniennes, le but étant d'accroître la diversité socio-économique dans ses rangs. L'appel à candidatures vient d'ouvrir. Le nouveau programme d'apprentissage, qui devrait accueillir 10 étudiants dans un premier temps, pour ensuite en augmenter le nombre, débutera en septembre 2022. Lancé en partenariat avec l'université Queen Mary de Londres, il s'adressera avant tout aux élèves des institutions publiques et combinera des formations payées avec des études pendant quatre ans, dans le but d'offrir aux candidats sélectionnés la possibilité d'acquérir une formation et de l'expérience professionnelle dans un secteur qui manque cruellement de diversité et attire essentiellement de jeunes blancs, bien éduqués. Les étudiants recevront un salaire "compétitif", de même que des bonus pour leur travail dans la salle de trading, selon Goldman Sachs, ce qui leur évitera d'emprunter pour poursuivre leurs études. La banque prendra aussi en charge les frais concernant les livres et les ordinateurs. En plus de leur formation, les jeunes étudieront en parallèle l'économie et la finance à l'université Queen Mary. Et les apprentis auront la possibilité d'être ensuite embauchés par la banque à la fin de leur formation. L'initiative vient un an après le lancement, de la part du Trésor britannique, d'une task force visant à remédier au manque de diversité dans le secteur bancaire. Des études avaient en effet montré que près de la moitié des dirigeants dans ces institutions étaient des hommes blancs, issus d'écoles élitistes. De même, une enquête de KPMG, en 2019, illustrait le même phénomène, sous une autre forme, en indiquant que 41 % des professionnels du secteur de la finance britannique avaient des parents qui y travaillaient également. Une reproduction sociale beaucoup plus forte que dans d'autres domaines.