logo Info-Social RH
Se connecter
Newsletter

Association Walt : « On représente environ 50 % des CFA français »

Apprentissage | publié le : 01.04.2022 | Benjamin d'Alguerre

L’association de promotion de l’alternance Walt regroupe vient d'atteindre sa taille critique. Son prochain chantier prévu après la présidentielle touchera l’orientation des jeunes.

Trois ans après sa création, Walt poursuit sa montée en puissance. La petite association lancée en 2018 par l’ancien Opca interprofessionnel Opcalia pour promouvoir l’alternance dans la foulée de la loi Avenir professionnel est devenue un gros poisson du milieu de la formation. Si, au départ, les partenaires de Walt n’étaient que six (l’Aftral, le groupe IGS, l’Agence Excellence Pro, les Compagnons du Devoir, les Maisons familiales et rurales et le groupe Talis), le réseau regroupe aujourd’hui une cinquantaine d’adhérents représentant plus de mille établissements de formation ainsi que quelques grands comptes recruteurs d’alternants comme Orange, Enedis ou la SNCF. « On représente environ 50 % des CFA français : des CFA classiques, des CFA hors les murs, des CFA d’entreprises, des CFA 100 % distanciels… mais aussi des IUT, des lycées professionnels et des établissements universitaires. C’est notre côté multi-acteurs qui les attire chez nous. L’offre de formation du réseau va désormais du CAP au Bac + 5 », détaille Olivier Gauvin, délégué général de l’association. Côté financeurs, on ne compte pour l’instant que deux Opco (Atlas et l’Opcommerce), mais l’association travaille en coopération avec d’autres comme l’Opco Santé ou Uniformation.

« La raison d’être de Walt, c’est d’être une source d’information pour les apprentis, les familles et une boîte à outils pour aider les CFA à sourcer les jeunes », résume Yves Hinnekint, actuel président de l’association mais aussi du groupe Talis et ancien directeur général d’Opcalia (photo), à l’origine du projet. La plateforme en ligne Walt Community, lancée elle aussi en 2018, recense aujourd’hui 530 fiches métiers. Depuis le lancement de la structure, celle-ci a accompagné 10 000 emplois et rendu accessibles quelque 28 000 formations, répondu à plusieurs appels d’offres sur le développement de l’alternance – pour l’Agefiph et France Handicap (projet « All Inclusive » pour développer l’apprentissage des jeunes handicapés), le ministère du Travail (« Walt2Win » destiné à chercher les publics jeunes les plus éloignés de l’emploi et de la formation) ou le plan #1jeune1solution (« Trouve ton skill » pour ramener 10 000 Neets en formation) – et surtout a développé une série de stratégies pour sourcer les jeunes décrocheurs susceptibles de retrouver le chemin de l’activité avec l’apprentissage. « On va les chercher là où ils sont : sur les réseaux sociaux, mais aussi sur les forums de jeux vidéo ou même dans les clubs de foot, par exemple », indique Benjamin Cadix, chargé de communication de Walt. Autre support attractif : le Guide du Routard de l’alternance, déclinaison pro du célèbre guide de voyages initié jadis par Opcalia et distribué chaque année à quelque 20 000 exemplaires.

Walt est récemment sorti de son périmètre en participant à la création de l’observatoire de l’alternance avec le cabinet Quintet et la Fondation Adecco ou en sortant une étude « apprentissage et finances publiques » démontrant que, loin d’être un dispositif coûteux, l’alternance rapporte environ 1,8 milliard d’euros par an au pays. Depuis peu, elle parraine même un skipper de la route du Rhum. Et demain ? « Walt est une structure associative et doit le rester », répond Yves Hinnekint, « nous avons rapidement atteint une taille critique sur notre champ mais il va falloir l’étendre : aller chercher de nouveaux adhérents DRH ou DAF, par exemple. Ou publier de nouvelles fiches informatives thématiques sur le handicap, le logement ou d’autres freins périphériques à l’entrée en alternance ». Prochain chantier à l’agenda post-présidentielle, celui de l’orientation. À suivre.

 

Auteur

  • Benjamin d'Alguerre