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Après les "primaires de l'apprentissage", la Fnadir a peaufiné ses propositions

Apprentissage | publié le : 08.04.2022 | Benjamin d'Alguerre

L’apprentissage, petit sujet ? Non, répond la Fédération nationale des directeurs de CFA (Fnadir). « Entre les flux des nouveaux contrats signés en 2021 et les stocks, nous sommes à près d’un million d’apprentis en France. Il convient aussi d’ajouter l’ensemble des parties prenantes, les familles, les maîtres d’apprentissage, les entreprises. L’apprentissage impacte près de 5 millions de personnes avec ce qu’il porte comme promesse d’avenir », détaille-t-elle. Soit un peu moins d’un dixième des habitants du pays, ce qui n'est pas négligeable, donc.

De quoi remettre ses propositions sur la table, alors qu’approche le second tour de l’élection à la magistrature suprême. Au terme de ses « primaires de l’apprentissage » au cours desquelles les membres ont rencontré ses équipes des principaux candidats à la présidentielle, la Fédération a élaboré avec ses adhérents dix suggestions pour que la dynamique de l’alternance engagée durant le quinquennat écoulé se prolonge durant le prochain.

Parmi elles, certaines sont déjà connues : nomination d’un Secrétaire d’État à l’orientation, pérennisation des aides à l’embauche d’apprentis pour les employeurs (5 000 euros par an pour un mineur, 8 000 pour un majeur ou un handicapé), création d’un référentiel national pour les maîtres d’apprentissage… à quoi s’ajoutent, aujourd’hui que les adhérents de la Fnadir ont peaufiné leurs propositions, plusieurs nouvelles pistes d’amélioration.

• Pour les apprentis eux-mêmes dans un premier temps. Elles passeraient par l’instauration d’une aide unique forfaitaire annuelle (que l’employeur soit public ou privé) pour l’hébergement et la restauration dès la signature du contrat ; par la découverte systématique de l’apprentissage dès la classe de 3e ; ou par le développement d’accès aux personnes en situation de handicap dans les CFA leur permettant de mieux découvrir la formation en apprentissage et d’atteindre les 6% d’apprentis handicapés.

• Pour les entreprises employeuses, ensuite, avec l’extension de l’accompagnement par les pouvoirs publics aux deuxième et troisième années d’apprentissage au-delà de la seule première.

• Pour les CFA et les formateurs d’apprentis, également, grâce à l’intégration des coûts des amortissements de plus de trois ans dans le référentiel des charges qui donne la référence aux branches pour établir les niveaux de prise en charge (NPEC) aux établissements et le développement des compétences des enseignants et formateurs. L’incitation faîte aux lycées d’organiser des séances de présentation des cursus en apprentissage serait également de nature à favoriser ces parcours.

• Pour les prescripteurs, enfin, à commencer par les professionnels de l’orientation, pour qui la visite de CFA deviendrait obligatoire, afin qu’ils puissent conseiller cette voie aux jeunes venant les consulter ou des programmes qui pourraient être plus régulièrement remis à jour pour correspondre aux besoins des entreprises employeuses.

 

Auteur

  • Benjamin d'Alguerre