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"Après le Big Bang de la formation, le Big Bang de l’orientation est à faire"

Apprentissage | publié le : 15.02.2022 | Benjamin d'Alguerre

Orientation

Après l’apprentissage, le prochain quinquennat s’attaquera-t-il à une grande réforme de l’orientation en cas de réélection d’Emmanuel Macron ? Pour la Fédération nationale des directeurs de CFA (Fnadir), la problématique de l’orientation des jeunes demeure l’un des angles morts de la "révolution copernicienne" de l’alternance engagée par Muriel Pénicaud en 2018. Car si le pilotage financier de l’apprentissage a été confié aux branches professionnelles, la compétence en matière d’orientation des jeunes est, elle, restée dans le périmètre de l’Éducation nationale et des Régions, sans que les entreprises et les acteurs de l’alternance aient voix au chapitre. "Nous aimerions une vraie loi sur l’orientation, une loi de rupture sur tout ce qui s’est fait depuis 50 ans", explique Pascal Picault, président de la Fnadir. Une loi qui débuterait, selon les directeurs de CFA adhérents, par la création d’un secrétariat d’État.

Ce voeu pourrait-il se concrétiser en cas de réélection d’Emmanuel Macron ? Difficile à dire. Aucun des quatre invités LREM reçus par la Fédération le 15 février 2022 dans le cadre de ses "primaires de l’apprentissage" ne s’est engagé aussi loin, mais l’idée d’une réforme de l’orientation semble dans les projets des Marcheurs. "Après le Big Bang de la formation, le Big Bang de l’orientation est à faire", explique Christine Cloarec-Le Nabour, députée de la majorité pour l’Ille-et-Vilaine. "Malgré la réussite de la réforme de l’apprentissage, on ne peut pas se satisfaire qu’encore un jeune sur deux y soit orienté par défaut". "On a changé de structure sur l’apprentissage, il faut accompagner ce changement avec un dernier acte sur l’orientation", confirme Catherine Fabre, son homologue girondine, ancienne rapporteuse du volet  "alternance" de la loi sur la liberté de choisir son avenir professionnel. Selon les premiers éléments avancés, cette réforme, si elle devait avoir lieu, rapprocherait établissements éducatifs, conseils régionaux, collectivités locales, branches professionnelles, acteurs de l’emploi et de l’insertion. "Il faut intégrer l’orientation dans un service de l’insertion et de l’emploi. Il ne peut plus exister un endroit où l’on parle emploi et formation et un autre où il est question d’insertion", poursuit Christine Cloarec-Le Nabour. Reste à savoir qui serait le pilote de ce système.

Auteur

  • Benjamin d'Alguerre