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Trois ans de recul pour l’Observatoire de l’épargne d’entreprise

Entreprise & Carrières | Salaires | publié le : 29.09.2016 | Hélène Truffaut

Il scrute les meilleurs fonds pour alimenter la réflexion des Comp & Ben et des représentants des salariés épargnants : l’Observatoire EPS, 6e édition, livre ses résultats.    

« Notre objectif est de mettre la gestion financière au centre de l’épargne d’entreprise, rappelle Sébastien Roy, consultant associé à EPS Partenaires. L’enjeu est d’aider les individus à se constituer une épargne et à la faire fructifier, en favorisant l’accès à des solutions d’investissement simples et efficaces. »

C’est tout le mérite de l’Observatoire EPS de l’épargne d’entreprise, outil semestriel de comparaison des meilleurs fonds (préexistants au 1er janvier 2008) proposés par les 20 sociétés de gestion participantes. La société de conseil en a publié la 6e édition* le 27 septembre. « Les gérants ont joué le jeu, et nous avons maintenant trois ans de recul sur les fonds recommandés dans sept univers, se réjouit-il. Mais, faute de statistiques disponibles, nous ne sommes pas en mesure, cette fois-ci, d’apprécier leurs performances au regard de l’univers des FCPE. »

Perte de pouvoir d’achat
Sans surprise, l’observatoire confirme « la poursuite de la glissade en territoire négatif » des fonds monétaires. L’obligataire affiche, lui, une performance de 4,1 % sur un an (juin 2015-juin 2016). « Des résultats positifs découlant de la baisse des taux d’intérêt, mais annonciateurs de rendements qui seront d’autant plus faibles, prévient Sébastien Roy. Si on se projette sur cinq, six ou sept ans, on atteindra péniblement 0,5 %, autant dire rien en enlevant les frais de gestion. Avec l’inflation, l’épargnant prudent misant sur ces deux classes d’actifs subira vraisemblablement une perte de pouvoir d’achat. »

Le rendement du diversifié-équilibre (50 % actions, 50 % obligations) est d’environ - 3,2 % sur l’année écoulée, en lien avec le recul des marchés actions. La performance étant tout de même de 7 % par an sur trois ans. Le flexible-équilibre, qui laisse plus de latitude au gérant, accuse, lui, une performance moyenne de - 4,6 % sur douze mois. « En cumulé depuis 2014, c’est 3,8 % de moins par rapport au diversifié-équilibre, ce qui souligne toute la difficulté de la gestion tactique. »

Fonds générationnels
Sur les actions européennes, l’observatoire obtient en moyenne - 12 % avec, toujours, une très forte amplitude entre les fonds (entre 0 % et - 27 %), révélatrice d’approches et de styles de gestion différents. Introduits l’année dernière dans l’observatoire, les fonds PME tournent à - 1,1 %. Enfin, les actions monde, moins volatiles que les actions europé­ennes, sont à - 6 %. « Cela reste assez flatteur grâce aux bonnes performances des actions américaines », précise Sébastien Roy.

Si l’observatoire estime avoir atteint son rythme de croisière, avec un nombre suffisant de participants, il compte accueillir, au 1er janvier 2017, un nouvel univers dédié aux fonds à horizon ou fonds générationnels, qui sont une alternative aux grilles de gestion pilotée du Perco.

*Tous les résultats sont accessibles sur le site de l'Observatoire.

Auteur

  • Hélène Truffaut