Le nouvel accord intéressement-participation de PSA Peugeot Citroën simplifie les règles de calcul, prévoit des seuils de déclenchement plus bas et augmente les sommes distribuées. Mais la question des salaires n'est pas réglée, préviennent les syndicats.

Le groupe PSA Peugeot Citroën a signé, le 23 janvier, un nouvel accord de participation et d’intéressement. « Il s’agit de mieux partager les résultats du groupe dès qu’ils apparaissent, de rendre cette distribution plus visible pour les salariés et d’en aligner les règles sur les priorités du groupe », indique Franck Mulard, DRH France. La direction s’était engagée à le faire il y a un peu plus d’un an, quand elle avait obtenu un accord de modération salariale jusqu’en 2016.

Seuil abaissé
Les bénéfices sont le seul critère déclencheur de l’intéressement, alors que, dans l’accord précédent, intervenait aussi la qualité de la production. Il est versé à partir de 100 millions d’euros de résultat opérationnel courant (ROC) et lorsque le free cash flow (flux de trésorerie disponible) est positif. Ce qui donne un seuil de déclenchement plus bas qu’auparavant. Les sommes distribuées sont augmentées : elles étaient de 2 % de la masse salariale brute moins la participation. Elles passent à 3 %, 3,4 % si le ROC dépasse 300 millions d’euros.

La CGT s'abstient
« Nous avons divisé les inégalités par deux », souligne Ricardo Madeira, pour la CFDT. Cinq organisations syndicales ont d’ailleurs signé le texte : CFE-CGC, CFDT, CFTC, FO et GSEA. Seule la CGT s’est abstenue. Mais Jacques Mazzolini, de la CFE-CGC, prévient : « Cela ne compense en rien le quasi-gel des salaires sur lesquels ils va falloir recommencer bientôt à négocier. » Le Pdg Carlos Tavares pourrait annoncer, le 18 février, avoir déjà renoué avec les bénéfices en 2014.