Le nouvel accord triennal introduit une part égalitaire, âprement négociée, ainsi qu’un nouveau critère lié aux délais de livraison.
Après trois mois de discussions difficiles sur l'intéressement, la direction de la Manufacture française des pneumatiques Michelin (MFPM) a trouvé un compromis mercredi 19 avril avec trois syndicats sur quatre (CFE-CGC, CFDT et SUD), la CGT refusant de signer. La mise en place d’une part égalitaire a fait l’objet d’âpres débats : finalement, 20 % de l’intéressement seront versés de manière uniforme, le reste étant proportionnel au salaire. Cela concerne aussi bien l’intéressement sur le périmètre de la MFPM (plafonné à 1,5 % de la masse salariale totale), que l’intéressement sur chacun des 12 établissements français (plafonné à 3,5 %).
Deuxième critère, déjà existant : le « nombre d’idées de progrès » proposées par les salariés, complété par la proportion d’innovations effectivement mises en œuvre. Quant aux critères d’intéressement pour chaque établissement, le plus souvent relatifs à la sécurité, à l’absentéisme et à la production, ils sont en cours de négociation.
Pour mémoire, à ces deux niveaux d’intéressement (établissement et MFPM), s’ajoute un troisième niveau groupe, couvrant MFPM et les filiales (lire Entreprise & Carrières n° 1325), régi par un accord signé en décembre dernier. L’intéressement remplace la participation dérogatoire, avec un seul critère – le taux de marge –, une part égalitaire de 33 % (une première, là encore) et un plafonnement à 5 % de la masse salariale totale.