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Les primes collectives se contractent dans le SBF 120

Entreprise & Carrières | Salaires | publié le : 04.01.2016 | Hélène Truffaut

Selon le dernier baromètre du partage du profit réalisé par Eres, les salariés des grandes entreprises cotées sont de moins en moins gâtés.

Dans les entreprises du SBF 120, les montants moyens de participation, d’intéressement et de prime dividende – abrogée en janvier 2015 – ont diminué entre 2011 et 2014 (voir l’infographie ci-dessous), indique le baromètre du partage du profit* du cabinet Eres, publié le 17 décembre. Celui-ci, depuis 2011, dresse un état des lieux de ces dispositifs.

L'effet forfait social Les sommes attribuées au titre de la participation et de l’intéressement ont fondu de, respectivement, 13 % et 30 %, sous l’effet, notamment, de la hausse du forfait social. « Certaines formules de participation dérogatoire ont été revues à la baisse et les accords d’intéressement arrivés à terme ont été renégociés en intégrant tout ou partie du forfait social », commente Olivier de Fontenay, associé fondateur d’Eres. En revanche, l’abondement a augmenté de 30 % sur la période (915 euros en 2014), probablement en raison du taux croissant d’équipement en Perco… qui n’atteint pourtant que 68 % en 2014. Trop peu pour de grandes entreprises, juge Eres.

Infographie primes de partage du profit

Une baisse de 7 % Globalement, les primes collectives moyennes (tous dispositifs confondus) ont baissé de 7 %, passant de 4 626 euros en 2011 à 4 286 euros en 2014. Mais les salariés des entreprises du SBF 120 restent privilégiés, les montants distribués y étant 70 % plus élevés que dans l’ensemble des entreprises françaises de dix salariés ou plus selon la Dares, qui avance, pour 2013, un montant moyen global de 2 531 euros.

Autre enseignement : les primes de partage du profit auraient été, en 2014, 5 fois moins élevées que les dividendes versés aux actionnaires, d’un montant moyen de 21 622 euros (dividendes au prorata des effectifs France, divisés par le nombre de bénéficiaires, selon la méthodologie du cabinet qui fait abstraction de certains paramètres, dont la contribution hexagonale réelle au résultat d’un groupe).

* Reposant sur l’analyse des documents de référence et des informations disponibles sur Internet.
Tous les résultats sont commentés sur le blog Partage du profit.

Auteur

  • Hélène Truffaut