Près d’un quart des documents relatifs au BSI sont maintenant proposés en format numérique. Dans leur forme classique, ils sont de plus en plus remis en main propre par le manager.

Entre 2013 et 2014, la digitalisation des bilans sociaux individuels (BSI) progresse nettement. Les BSI en ligne sont ainsi passés de 17 % à 24 % des cas étudiés, relève le 6e baromètre Adding de la communication C & B*.

De fait, le BSI Web a de nombreux avantages : il permet d’ajouter des liens utiles, vers l’intranet de l’entreprise par exemple, il autorise une mise en scène de l’information (infographies animées, contenus allégés en première lecture, vidéos…). Des mises à jour sont également possibles en cours d’année, estime Clémence Perrin, directrice projets et innovation chez Adding.

Attention toutefois au mode de diffusion du BSI dématérialisé, car la manière dont cet outil de communication RH est mis à disposition n’est pas neutre. Les salariés qui reçoivent un code d’accès par courrier postal à leur domicile sont seulement 60 % à consulter leur BSI, alors que ceux disposant d’un code d’accès sécurisé envoyé par voie électronique sont 90 % à en prendre connaissance.

Reste qu’en 2014, les BSI demeuraient majoritairement des documents papier de 4 ou 6 pages au format A4, reprenant rubrique par rubrique les différentes composantes de la rémunération globale.

Un outil de management. Cependant, le mode de remise du document évolue : dans deux tiers des cas (un cas sur deux en 2013), le BSI est remis par le manager au salarié au lieu d’être envoyé par voie postale au domicile. Ce qui tend à montrer, selon Clémence Perrin, que le BSI est devenu pour les entreprises un outil de management en matière de rémunération globale.

Corollaire de cette observation, une proportion importante des entreprises (39 %) mettent en place un court questionnaire a posteriori pour connaître le ressenti des salariés sur leur BSI.

Sur le fond, l’analyse des documents montre que le sujet des augmentations est diversement abordé. Seuls 14 % des BSI traitent des augmentations collectives, contre 62 % pour les augmentations individuelles. Adding note d’ailleurs que ces dernières s’inscrivent en net recul : les salariés concernés ont été augmentés de 1,96 % en moyenne en 2014 contre 3 % en 2013.


* Étude reposant sur l’analyse des BSI des entreprises clientes (250 000 en 2014 contre 190 000 en 2013).