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La rémunération au mérite passe mal à Angoulême

Entreprise & Carrières | Salaires | publié le : 02.02.2016 | Catherine Sanson-Stern

L'annonce par le maire de la mise en oeuvre, cette année, d'un système d'augmentations individuelles « en fonction du mérite et de l'engagement » inquiète les syndicats.

Le maire LR d’Angoulême (16) Xavier Bonnefont a jeté un pavé dans la mare en annonçant lors de ses vœux au personnel municipal son souhait de « consacrer l’année 2016 à la mise en place d’une rémunération individuelle en fonction du mérite et de l’engagement ».

Les syndicats sont aussitôt montés au créneau, la CGT jugeant le système « de salaire à la tête du client incompatible avec notre mission de service public, la porte ouverte à toutes les dérives et au favoritisme », FO se disant « très réservé » et la CFDT craignant « une iniquité de traitement ».

François Élie, adjoint en charge des ressources humaines, rétorque que c’est le système actuel qui est injuste : « Il y a une fausse égalité de façade, des différences d’avancement dues à l’histoire et à des choses opaques », affirme-t-il.

Négociation difficile.
Contrairement à Suresnes (92), où l’accord prévoyant un nouveau régime indemnitaire incluant une prime au mérite a été signé à l’unanimité des partenaires sociaux (lire Entreprise & Carrières n° 1255), la négociation s’annonce plus difficile à la mairie d’Angoulême, qui a connu une grève des agents en novembre dernier contre le projet de réorganisation des services.

François Élie souligne qu’il prendra le temps de convaincre les syndicats. Pour préparer la mutation, les chefs de service ont démarré en janvier une formation au management avec un consultant spécialisé dans la conduite du changement.

Trois critères. « Nous allons proposer une méthode pour réformer et simplifier la notation, arrêter d’augmenter tout le monde au même rythme, mais s’en servir pour encourager, indique l’adjoint. Si on réduit la notation à trois critères – la technicité, la capacité à travailler avec des objectifs en collaboration, à aider les autres et à transférer ses compétences –, cela peut se mesurer par le haut, par le bas et par les pairs. C’est une des pistes que nous allons proposer aux syndicats. »

Un projet « non ficelé, mais ouvert à la co-construction » sera présenté en comité technique paritaire après le vote du budget en avril.

Auteur

  • Catherine Sanson-Stern