La France reste championne de l’actionnariat salarié démocratique en Europe, mais manifeste une baisse de régime en la matière.
En 2014, l’Hexagone regroupe 40 % (3,3 millions) des salariés actionnaires européens, qui se partagent 30 % - soit 82,7 milliards d’euros – du total de la capitalisation détenue. Mais le taux de démocratisation – entendez le pourcentage des salariés actionnaires par rapport au nombre total de salariés – est en train de chuter. Il est passé de 50 % en 2011, à 44,4 % l’année dernière, indique la dernière étude* sur l’actionnariat salarié publiée par Eres, le 12 mai. Dans le CAC 40, il est de 52 %, dans le Next 80, de 45 %. La part du capital détenue se maintenant à, respectivement 3,9 % et 1,8 %.
27 opérations en 2014 Près d’un cinquième (18 %) des entreprises du Next 80 ont réalisé au moins une augmentation de capital réservée à leurs salariés en 2014 (+5 points par rapport à 2013), tandis le CAC 40 perd de son dynamisme, la démarche n’ayant concerné qu’un quart des acteurs, contre un tiers l’année dernière.
Dans le détail, 24 entreprises du SBF 120 ont mené 27 opérations, couvrant, en moyenne, 88 % des salariés. Le montant moyen des augmentations de capital atteint 94,5 millions d’euros, bien au-delà de la moyenne des 3 dernières années (83,9 millions d’euros). Le taux de souscription des bénéficiaires est de 40% (pour 65 % des actions proposées). Le montant moyen par salarié souscripteur ? 5 200 euros.
*Étude reposant sur des données publiques et informations provenant de la Fédération européenne de l’actionnariat salarié (FEAS). Elle est commentée sur le blog Partage du profit.