La direction et quatre syndicats ont conclu un accord sur les salaires. Les employés de l'enseigne vont bénéficier d'une revalorisation très modeste. À laquelle s'ajoutent de petits avantages annexes.
Les salariés de Carrefour market bénéficient, depuis ce lundi 2 mars, d'une hausse de leur rémunération. Marquées par des débrayages pendant tout le mois de février, les négociations salariales se sont en effet conclues par un accord majoritaire, signé par la direction et quatre syndicats de l'enseigne (CFDT, FO, CFTC, CGC).
Pas de quoi fanfaronner pour autant. Car le texte ne prévoit qu'une très faible revalorisation. Il prévoit ainsi une hausse des minima de la grille salariale comprise entre 0,6 et 0,7% selon les niveaux. Il porte ainsi le salaire minimal brut mensuel chez Carrefour market à 1539,63 euros. Soit une augmentation de 7,39 euros par mois. Pour les troupes qui seraient payées au-dessus des planchers, une revalorisation de 0,5% est garantie.
Des "miettes", selon la CGT, qui a calculé le gain journalier pour les salariés. "Sur une base de 30 jours par mois, le bénéfice de cet accord en termes de salaire est de 24 à 33 centimes par jour, selon les niveaux. Ces "miettes" concernent les temps complets. Pour les temps partiels, ce sera des demi-miettes", dénonce le syndicat.
Fourmi contre cigalette
Non signataire, le syndicat a tenté, fin février, de maintenir la pression, alors que les autres organisations avaient fait savoir leur décision de parapher le texte. La CGT a ainsi, manifesté devant le siège social de Carrefour le 24 février, et poursuivi les débrayages devant certains magasins. En vain. Histoire de faire savoir sa colère, la CGT opte pour la politique de la chaise vide. Elle a annoncé qu'elle ne participerait pas, ce mardi 3 mars, au comité central d'entreprise de CSF France, au cours duquel interviendra le directeur exécutif.
Des mobilisations raillées par le syndicat FO. "Chez FO, la négociation avant l'agitation", proclame l'organisation. Soutien traditionnel des directions du groupe Carrefour, celle-ci se revendique "FOurmi", en moquant la CGT, qualifiée de "CiGaleTte".
Si le texte n'a rien de mirobolant, il contient néanmoins de multiples autres mesurettes. À l'instar de l'augmentation de la prise en charge par l'employeur des titres restaurants (à raison de 30 centimes) et du Cesu (à hauteur de 20 euros), d'une ristourne de 10% sur le carburant acheté dans les hypermarchés du groupe ou d'une majoration de la prime de vacances.