Réalisée auprès de plus de 7.300 responsables des ressources humaines issus de 44 pays, dont 33 entreprises françaises, la 6e édition de l’étude de Mercer sur les tendances en matière de gestion des talents pour 2021 met en relief cinq tendances clés.
Les sondés estiment que la santé et le bien-être des salariés resteront une priorité, mais des efforts restent à faire puisque 19% seulement des entreprises françaises ont restructuré leur masse salariale pour adapter les prestations de santé à la nouvelle situation. Sur la deuxième priorité, la formation, la France est en décalage par rapport à ses voisins : 39% des entreprises françaises prévoient de maintenir les budgets de formation au niveau de 2020 et 29% de les renforcer, soit un taux inférieur à celui de l’Italie (32%) et de l’Allemagne (45%).
Un usage plus intense de l’intelligence artificielle est aussi probable puisque 39% des responsables RH français souhaitent améliorer leurs capacités analytiques pour soutenir la formation et l'acquisition de nouvelles compétences. Là encore, la France est en décalage par rapport aux États-Unis et au Royaume-Uni dans ce domaine.
L’expérience salarié devrait elle aussi évoluer. Les entreprises souhaitent en effet à la fois motiver et fidéliser leurs équipes. Plus de la moitié des sociétés françaises déclarent avoir déjà développé des politiques et des pratiques de travail flexibles et 39% prévoient de le faire en 2021. La France se place ainsi dans le cœur du peloton puisque les moyennes mondiales se situent respectivement à 56% et 34%. Selon l’étude, l’amélioration de l’expérience collaborateur est une priorité pour 45% des entreprises françaises, bien plus que la moyenne des autres pays sondés (27%).
La cinquième tendance a trait à la responsabilité sociale. Après une forte poussée en 2020, cette préoccupation devrait se renforcer encore en 2021. Un nombre croissant d’entreprises françaises intègrent dans leur stratégie des objectifs ESG (Environnement, Société et Gouvernance). Plus des deux tiers (68%) déclarent vouloir continuer ou accélérer leur transition vers une approche ESG. La France reste cependant devancée par l’Italie et l’Espagne (71%), ainsi que par l’Allemagne (80%). De même, si deux entreprises françaises sur cinq (42%) déclarent qu’une gestion des talents favorisant l’inclusion et l’empathie est devenue plus qu’essentielle, elles restent en retrait par apport à leurs homologues du Royaume-Uni (58%) et de l’Inde (49%).