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Organisation RH | publié le : 12.05.2023 | Benjamin d'Alguerre

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Crédit photo Kateryna / Adobe stock

... C’est le nombre de salariés de plus de 60 ans qui disent subir les stéréotypes liés à leur âge sur le lieu de travail. Et alors que le Gouvernement et les partenaires sociaux engagent des concertations sur l’emploi des seniors, une étude Alternego révèle que si le volontarisme des seniors ne faiblit pas, la « culture jeunes » des entreprises ne leur fait pas de cadeau…

Travailler plus longtemps… Mais dans quel contexte ? Alors qu’Élisabeth Borne réunit les 16 et 17 mai les partenaires sociaux pour un nouveau round de concertations consacré au « pacte de la vie au travail », qui comprendra notamment un important volet « seniors » – où devraient être évoqués pêle-mêle la pénibilité de l’emploi, la prévention de l’usure professionnelle, les fins de carrière, la formation des seniors et d’autres sujets initialement prévus dans la réforme des retraites avant d’être censurés par le Conseil constitutionnel –, le cabinet de conseil RH Alternego vient de dévoiler les résultats de son enquête sur les deuxièmes parties de carrière des salariés de plus de 45 ans. L’enquête, réalisée entre février et mars 2023 auprès de 10 000 travailleurs révèle des conclusions paradoxales. Si, globalement, les seniors se sentent plutôt bien dans leur entreprise, c’est parfois cette dernière qui leur mène la vie dure...

Car les salariés seniors clament haut et fort leur motivation et leur engagement. 90 % affirment ainsi leur désir de transmettre leurs savoir-faire aux plus jeunes générations (dont 75 % dans le cadre, par exemple, du mécénat de compétences ou du tutorat). Et l’immense majorité se sent en forme : seuls 17 % se sentent moins énergiques qu’avant, 19 % moins concentrés et 24 % à faire de leur travail une moindre priorité qu’avant. Mais dans le même temps, ils sont nombreux à ressentir le poids d’une certaine culture du jeunisme qui leur est préjudiciable : ils ne sont que 40 % à penser que leurs contributions professionnelles sont reconnues à leur juste valeur et seulement 25 % pensent que les opportunités d’évolutions de carrière que leur propose leur entreprise sont satisfaisantes.

Cette « culture jeunes » leur est ainsi préjudiciable. 52 % des plus de 60 ans considèrent que certains postes ne leur sont plus accessibles (contre 28 % des 45-49 ans), 25 % disent faire l’objet de mauvaises blagues et de stéréotypes (contre 12 % des 45-49 ans) et 27 % considèrent avoir déjà été victimes de discrimination (contre 9 % des 45-49 ans). La seconde partie de carrière des seniors passe sans doute par un travail sur les mentalités de leurs cadets… et de leurs employeurs.

 

 

 

Auteur

  • Benjamin d'Alguerre