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Seniors : une image en mutation

Marché de l'emploi | publié le : 10.01.2022 | Gilmar Sequeira Martins

Seniors

La crise sanitaire marque-t-elle le début d’un retour en grâce des seniors ? Une étude de Robert Walters, menée auprès de 855 répondants, montre que leurs compétences sont largement reconnues. Aucune génération ne les ostracise. La quasi-totalité des sondés (90 %) apprécient leur expérience, leur expertise et leur recul. Leur vécu opérationnel et leur capacité à travailler en mode projet sont largement reconnus (43 %), tout comme leur aptitude à manager (41 %). Leur volonté de se consacrer à la progression de leurs équipes (près de 33 %) ainsi que leur résilience et leur adaptabilité (31 %) sont aussi des qualités bien identifiées. D’autres atouts sont moins remarqués, comme leur engagement et leur fidélité (24 %) ou leur indépendance de vue (15 %).

Autre bonne nouvelle, la séniorité est de moins en moins une question d’âge : les notions de "vieillesse" et de "coût" ne sont associées que marginalement à la séniorité, avec respectivement 11 % et 9 %. Plus des trois quarts des répondants associent séniorité avec expérience (77 %), expertise (53 %) et transmission (35 %). Les sondés de moins de trente ans se distinguent de l’ensemble en associant plus fréquemment la séniorité avec l’argent (34 %) et à la vieillesse (17 %). Toute médaille a cependant son revers et l’image des seniors souffre de quelques handicaps, à commencer par leurs exigences salariales, désigné par 63 % des répondants comme le frein majeur, suivi par un sentiment de supériorité induit par leur âge et leur expérience (29 %), une difficulté à collaborer avec les jeunes générations (22 %), un manque de flexibilité et d’agilité (19 %), enfin un usage limité des nouvelles technologies et nouveaux modes de travail (12 %).

L’étude relève que les réponses sont très corrélées à l’âge des sondés. Ceux âgés de 30 à 40 ans estiment en majorité, mais assez légère (53 %) que les seniors s’adaptent mal au changement et font preuve d’une maîtrise limitée des nouvelles technologies (43 %). Ils déplorent un manque de flexibilité et d’agilité (47 %) et une difficulté à collaborer avec les jeunes générations (40v%). Une vision que ne partagent pas les moins de 30 ans, dont une minorité seulement (17 %) regrette la difficulté des seniors à collaborer avec les jeunes générations (17 %) ou leur salaire élevé (17 %). En revanche, leur manque de flexibilité constitue un vrai handicap pour 67 % des sondés de cette tranche d’âge, de même que leur usage limité des nouvelles technologies.

Auteur

  • Gilmar Sequeira Martins