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Les transporteurs britanniques doivent embaucher d'abord des chauffeurs locaux

Marché de l'emploi | publié le : 30.08.2021 | Lys Zohin

Le secrétaire d'État britannique aux entreprises, Kwasi Kwarteng, a rejeté cette semaine les demandes des transporteurs routiers qui militaient pour un assouplissement des règles en matière d'immigration afin de compenser le manque de chauffeurs, une situation qui met en danger l'approvisionnement au Royaume-Uni. Pour Kwasi Kwarteng, cette solution, temporaire, n'en est pas une. Et les transporteurs doivent donner la priorité à l'embauche de salariés déjà sur le sol britannique. Certes, répondent les industriels du secteur, mais cela prend environ neuf mois pour former de nouveaux chauffeurs et il y a de surcroît un engorgement en ce qui concerne les tests pour les permis de conduire... La semaine dernière, le Consortium des détaillants et spécialistes de la logistique au Royaume-Uni a envoyé une lettre au gouvernement lui signalant les dangers de la pénurie de main-d'oeuvre, qui met une pression de moins en moins soutenable sur les détaillants et leur chaîne d'approvisionnement, donnant comme exemple des enseignes aussi connues que McDonald's. Lors d'une discussion avec les transporteurs, Kwasi Kwarteng a souligné que les conducteurs de poids lourds ne faisaient pas partie des travailleurs étrangers qualifiés qui pourraient bénéficier d'un permis de travail et qu'il n'avait pas l'intention d'inscrire cette profession sur la liste des bénéficiaires potentiels de visas. Il faut, en revanche, offrir un avenir aux Britanniques touchés par la crise sanitaire et économique, d'autant que les aides gouvernementales en matière d'allocations-chômage dispensées pendant la crise doivent prendre fin le mois prochain, a-t-il dit. En outre, le gouvernement offre 7.000 livres sterling (plus de 8.000 euros) pour que les entreprises prennent des apprentis et les forment à la conduite, de même que les autorités offrent des bourses pour former ceux qui quittent les Armées, les anciens repris de justice et les personnes éloignées de l'emploi, afin que tous s'insèrent dans le monde du travail, et en particulier dans les secteurs en manque de main-d'oeuvre, a-t-il argumenté.

Auteur

  • Lys Zohin