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Les 60 propositions de l'Udes pour améliorer "l'employeurabilité" du secteur de l'ESS

Marché de l'emploi | publié le : 23.11.2021 | Benjamin d'Alguerre

Hugues Vidor

Hugues Vidor , président de l'Udes.

Crédit photo DR

L’économie sociale et solidaire doit prendre sa place dans la relance post-Covid. C’est le leitmotiv de la principale organisation du secteur, l’Udes, qui va adresser ces prochains jours une série de soixante propositions en ce sens aux principaux candidats à la présidentielle.

Faire plus écolo, plus éthique, plus social. C’est le projet que s’est fixé l’Udes, l’Union des employeurs de l’économie sociale et solidaire. Forts de leur meilleure résilience à la crise que ceux du secteur privé (0,9 % de pertes d’emploi durant la pandémie contre 2 % pour les entreprises capitalistiques) les patrons de l’ESS (associatifs, mutualistes, coopératifs) cherchent à passer la surmultipliée pour améliorer la qualité de l’emploi dans leurs structures et renforcer l’attractivité des métiers d’un secteur qui pèse 10 % de l’emploi en France, dont 14 % pour le seul emploi privé. "Il est important de travailler sur la raison d’être de nos entreprises afin de renforcer notre marque employeur", observe Hugues Vidor , président de l’Union, qui regroupe aujourd’hui 2,4 millions de salariés et 220 000 employeurs.

Parmi ces derniers, l’idée que les entreprises de l’ESS ne sont pas des entreprises comme les autres est solidement ancrée dans les esprits. Une enquête réalisée auprès de 700 dirigeants associatifs, mutualistes et coopératifs révèle que 69 % d’entre eux sont conscients que l’intérêt général et l’utilité sociale de leurs entreprises constituent une vraie plus-value de l’ESS ; 58 % jugent que la participation des salariés à la vie et aux orientations de leurs entreprises les distingue de celles de l’économie de marché traditionnelle et de la fonction publique ; 64 % avouent que  la bonne tenue du dialogue social dans leurs structures constitue une priorité managériale (ils sont d’ailleurs 59 % à affirmer que la transparence du management est largement en avance que dans le reste de l’économie) et 90 % contribuent aux fonds de la formation au-delà du minimum légal pour favoriser la montée en compétences de leurs salariés.

Bref, pour l’Udes, le terrain est propice pour faire de l’ESS un pilier de la relance économique post-Covid. C’est d’ailleurs l’objet des "soixante propositions" contenues dans le manifeste que l’Union entend prochainement adresser aux candidats à l’élection présidentielle de 2022 (RN et Éric Zemmour exceptés). Soixante propositions pour aider le secteur à renforcer son "employeurabilité"» pour attirer les talents. En vrac : accompagner financièrement ces entreprises dans leur transition énergétique pour en faire des exemples réussis de développement écologique ; mettre en place une allocation spécifique pour les jeunes souhaitant faire carrière dans l’ESS ; consolider les 40 000 parcours emploi compétences (PEC) déployés et les associer à 50 000 "volontaires territoriaux en entreprises", de nouveaux contrats aidés particulièrement ciblés vers les PME et les structures associatives de moins de 50 salariés pour les aider dans leurs projets de transition écologique ; mettre en chantier dès 2022 la "grande loi autonomie" qui aura manqué à ce quinquennat ; développer le télétravail volontaire dans l’ESS et donner un coup de pouce aux compétences numériques de ceux qui ne peuvent le pratiquer ou des managers pour mieux accompagner le travail à distance ; redéfinir les règles de représentativité des syndicats d’employeurs pour permettre à ceux de l’ESS d’intégrer un maximum de structures paritaires (AGFPN, protection sociale) ou de participer aux négociations interprofessionnelles…

 

 

 

Auteur

  • Benjamin d'Alguerre