logo Info-Social RH
Se connecter
Newsletter

Le taux d’emploi des seniors atteint 65,2 % en Île-de-France

Marché de l'emploi | publié le : 29.05.2023 | B d'A

Le taux d’emploi des seniors atteint 65,2 % en Île-de-France

Le taux d’emploi des seniors atteint 65,2 % en Île-de-France

Crédit photo dusanpetkovic1 / Adobe stock

L’Île-de-France reste la région française la plus attractive pour l’emploi des seniors. Mais l’emploi des 55–64 ans y reste moindre que dans des régions européennes de périmètre équivalent.

L’inégalité des seniors face à l’emploi est aussi territoriale. Alors que le sujet est à l’agenda de l’exécutif et que le ministre du Travail, Olivier Dussopt, vient de demander aux partenaires sociaux de s’en emparer dans le cadre d’une négo à boucler avant la fin de l’année, le Centre régional d’observation du commerce, de l’industrie et des services (Crocis), l’observatoire statistique de la CCI d’Île-de-France, vient de dévoiler un comparatif régional des taux d’accès à l’emploi des seniors à l’échelle de la France et de l’Union européenne.

Premier constat : l’Île-de-France reste la région française où le taux d’emploi des 55–64 ans est le plus élevé (65,2 % en 2021). Un chiffre qui a bondi de 26,6 points depuis l’an 2000 et qui reste supérieur de 6,4 points, en moyenne, aux autres régions (à commencer par la deuxième du classement, l’Auvergne-Rhône-Alpes). Ce chiffre s’explique notamment par la sociologie régionale : les Franciliens sont plus diplômés qu’ailleurs, sont rentrés plus tardivement dans l’emploi et comptent dans leurs rangs davantage de salariés au statut cadre que dans les autres régions. Ailleurs, l’emploi des seniors progresse aussi, mais dans des proportions moindres que dans la région capitale. Les 55-64 ans sont ainsi entre 55,9 et 59 % à être en emploi en Auvergne-Rhône-Alpes, Paca et Centre-Val-de-Loire ; entre 53,5 et 55,9 % en Bretagne, Nouvelle-Aquitaine et Occitanie et moins de 53,5 % dans les autres régions.

Cependant, l'Île-de-France est à la traîne par rapport à d’autres régions européennes de statut comparable, comme le Land de Berlin, la Bavière ou la région d’Amsterdam. Ce différentiel s’explique notamment par l’âge plus avancé de départ à la retraite en Allemagne (65 ans, avec un décalage progressif à 67 pour les classes d’âge nées entre 1947 et 1964) ou aux Pays-Bas (66 ans et dix mois). Néanmoins, les questions d’âge n’expliquent pas tout. Dans ces deux pays, une « culture de l’emploi des seniors » s’est développée en entreprise, ce qui est moins le cas que dans d’autres où, pourtant, l’âge de départ est plus élevé, comme l’Espagne ou l’Italie (67 ans). Ainsi, en Catalogne, le taux d’emploi des seniors n’est que de 41,4 % ; de 40,1 % dans la région de Madrid et à peine 21,9 % en Lombardie. Le problème reste donc moins la question de l’âge du départ que de l’accès des seniors à l’emploi, à la formation ou à la reconversion professionnelle. Des thématiques qu’Olivier Dussopt a demandé aux partenaires sociaux d’introduire dans leurs débats.

Auteur

  • B d'A