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Le recours à l’intérim baisse sur les six derniers mois

Marché de l'emploi | publié le : 11.09.2022 |

Baisse de régime pour l’intérim en 2022. Alors que l’année avait bien démarré pour le travail temporaire, les six derniers mois ont vu une baisse constante du recours des entreprises à des intérimaires. C'est ce que révèle une étude de la Dares de septembre 2022. Fin juillet, 793 500 personnes occupaient un emploi de travailleur temporaire. C’était 3 600 de moins qu’en juin (- 0, 4 %), 3 200 de moins qu’en mai (- 0,4 % également ) et dans la continuité des fortes baisses constatées entre février et avril (- 15 100 missions par mois en moyenne, soit - 1,8 % par mois). Pour autant, le solde annuel demeure positif avec une croissance de 24 900 nouveaux travailleurs temporaires (+ 2,8 %).

Fin juin 2022, dernier mois pour lequel des données détaillées sont disponibles, l’emploi intérimaire augmente très modérément dans l’industrie (+ 0,3 %, soit + 800 intérimaires) et diminue légèrement dans le tertiaire (- 0,2 %, soit - 800 intérimaires). Il diminue plus nettement dans la construction (- 2,4 %, soit - 3 500).

Au sein de l’industrie, l’emploi intérimaire augmente notamment dans la fabrication de denrées alimentaires, boissons et produits à base de tabac (+3,0 %, soit +1 700 intérimaires) et la fabrication de matériels de transport (+3,5 %, soit +1 100), tandis qu’il diminue dans la fabrication d’autres produits industriels (–1,0 %, soit –1 300).

Dans le tertiaire, l’emploi intérimaire diminue dans les activités scientifiques et techniques et services administratifs et de soutien (- 0,5 %, soit - 500 intérimaires), dans l’administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale (- 1,4 %, soit - 500) et surtout dans les autres activités de services (- 12,2 %, soit - 1 000). Ces baisses sont en partie compensée par une hausse de l’intérim dans le transport-entreposage (+ 1,6 %, soit + 1 700).

Sur un an, l’emploi intérimaire augmente de 5,2 % dans l’industrie (soit + 13 600 intérimaires), reflet du quasi-rattrapage, pour l’essentiel jusqu’au début 2022, de son niveau d’avant-crise sanitaire. Il augmente de 3,1 % sur un an dans le tertiaire (soit + 11 300) et diminue de 5,1 % sur la même période dans la construction (soit - 7 600).

Fin juin 2022, l’emploi intérimaire évolue différemment selon les régions. La baisse est plus importante que la moyenne nationale en Bourgogne-Franche-Comté (- 3,4 %, soit - 1 300 intérimaires), en Auvergne-Rhône-Alpes (- 0,9 %, soit - 1 000), en Île-de-France (- 0,7 %, soit - 900) et dans le Grand Est (- 0,9 %, soit - 600). Au contraire, l’emploi intérimaire augmente légèrement dans certaines régions, en particulier les Pays de la Loire (+ 1,0 %, soit + 600).

Sur un an, l’emploi intérimaire augmente particulièrement en Île-de-France (+ 8,2 %, soit + 9 700 intérimaires), en Occitanie (+ 7,4 % soit + 3 900) et dans le Grand Est (+ 5,8 %, + 3 700). Au contraire, il est en recul dans les Hauts-de-France (- 3,8 %, soit - 2 900) et en Centre-Val de Loire (- 3,3 %, soit - 1 200), en raison d’un ralentissement depuis début 2022.