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Le périmètre du revenu d’engagement sérieusement resserré

Marché de l'emploi | publié le : 08.10.2021 | Flora Peille et Benjamin d'Alguerre

Les ambitions du revenu d’engagement sont revues très largement à la baisse. Ce dispositif d’aide aux jeunes précaires annoncé par Emmanuel Macron dans son allocution du 12 juillet dernier devait initialement concerner tous les moins de 26 ans en risque de précarité et se traduire par une allocation mensuelle (pouvant monter jusqu’à 500 euros) assortie d’un accompagnement renforcé vers l’emploi. Pas un « RSA jeunes » comme le martelait à l’époque l’exécutif, mais quelque chose qui pouvait cependant fortement y ressembler…

Sauf qu’entre-temps, Bercy a mis le nez dans les comptes… et incité L’Élysée et Matignon à sérieusement limiter le recours au dispositif. Mi-septembre, déjà, le ministère du Travail, à la suite d’une rencontre avec les partenaires sociaux relative au plan de relance, laissait entendre qu’environ « un million » de jeunes seulement pourrait être concernés, notamment ceux sans emploi ni formation, les travailleurs précaires ou encore les étudiants pauvres. Las, le ministère des Finances a encore resserré le goulet, indiquent nos confrères des Échos et de France Info. Face au risque d’hémorragie budgétaire, l’exécutif devrait limiter le dispositif à près de 500.000 bénéficiaires, « les plus précaires, les moins qualifiés ou en rupture familiale », explique le quotidien d’informations économiques. Les arbitrages sont en cours d’examen.

Par ailleurs, cette allocation devrait moins prendre l’allure d’un « revenu » que d’un contrat. « Il n'est pas anormal que le dispositif soit associé à une dimension contractuelle »,  indique-t-on du côté du ministère du Travail. Objectif : ne pas créer un dispositif relevant de l’assistanat. Quitte à en extraire une partie du sens pour le transformer en une sorte de Garantie jeunes bis ?

Auteur

  • Flora Peille et Benjamin d'Alguerre