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L’accès à l’emploi : une inquiétude pour les 18-24 ans (étude Monster)

Marché de l'emploi | publié le : 16.09.2021 | Gilmar Sequeira Martins

La génération Z est inquiète. Selon une étude YouGov réalisée pour Monster, les 18-24 ans redoutent l’impact de certains critères de recrutement sur leur accès à l’emploi. En tête de leur préoccupation arrive le manque d’expérience, qu’ils sont 43 % à considérer comme l’obstacle principal pouvant leur barrer la route vers la vie active. Paradoxalement, il pèse plus lourd (47 %) parmi ceux ayant poursuivi des études supérieures, qu’ils soient ou pas déjà en emploi, que pour ceux n’ayant pas le baccalauréat (29 %). Le second obstacle réside dans les discriminations fondées sur le genre, le handicap, l’orientation sexuelle, ou encore l’appartenance ethnique ou religieuse. Cette crainte affecte plus largement les femmes (28 %) que les hommes (19 %) et diminue à mesure que l’âge augmente : elle est citée par 28 % des 18-21 ans, mais par seulement 20 % des 22-24 ans.

En queue de peloton, les sondés citent à 22 % différents paramètres comme le manque de réseau, la compétition entre candidats ou encore la situation économique. L’importance de ces paramètres peut connaître de grandes variations. Ainsi, la crainte qu’inspire la compétition entre candidats est proportionnelle au niveau de diplôme : elle est citée par 27 % des personnes ayant un niveau d’études supérieur mais par 15 % seulement chez les personnes non-titulaires du baccalauréat. Pour autant, l’optimisme est lui aussi présent malgré le contexte sanitaire. Une majorité (49 %) des jeunes ayant achevé leurs études se projette positivement dans l’avenir. Ils sont même 55 % à se dire confiants et près d’un cinquième (18 %) « très confiants ». Les femmes se démarquent avec un optimisme moins marqué : 41 % d’entre elles déclarent en effet craindre l’avenir, et elles ne sont que 9 % à se déclarer très optimistes.

La situation géographique provoque aussi des disparités d’appréciation. Le Sud-Est concentre ainsi les attitudes optimistes, qui sont partagées par 54% des sondés. À l’autre extrême se situe le Sud-Ouest avec 41% seulement de répondants optimistes tandis que la région parisienne se situe à mi-chemin avec un taux de 47%. Plus paradoxal encore, ce sont les zones rurales qui décrochent la palme de l’optimisme avec 53% alors que les résidents des grandes agglomérations semblent les plus inquiets : 41% seulement se déclarent confiants quant au déroulement de leur carrière. Un dernier facteur semble influer de façon notable sur l’attitude des sondés : la recherche réelle d’emploi. Alors que les étudiants semblent timorés (43% se déclarent optimistes), craignant sans doute une forte concurrence lors de leur entrée sur le marché du travail, les jeunes actifs, en dépit d’une expérience réduite, montrent une attitude bien plus volontariste puisque 68% se disent confiants.

 

Auteur

  • Gilmar Sequeira Martins