En 2020, la crise de la Covid-19 est venue briser la dynamique qu'a connue le secteur des transports en 2019, indique le rapport annuel de l’Observatoire prospectif des métiers du transport et de la logistique (OPTL), rendu publi le 27 janvier.

Secteur de première ligne dépendant d’autres activités économiques (comme le commerce, le tourisme ou l’industrie), le transport a, en effet, enregistré une spectaculaire régression d’activité avec -28,6% sur la production française de transport, - 56,6% sur le transport de voyageurs et -24% sur la vente de poids lourds. En juin 2020, 140.000 salariés du transport étaient en activité partielle (20% de l’effectif total), l’emploi intérimaire a bondi sur la période (+18.700), le nombre de demandeurs d’emploi a connu une forte croissance (+10,1% pour les poids lourds longue distance, +9% dans le magasinage et la préparation des commandes). Seules les activités de livraisons à domicile, boostées par les confinements et couvre-feu, ont connu une forte hausse.

L'année 2019 s'était pourtant révélée comme une année faste pour le transport. Dopé par la croissance, le secteur a enregistré des dynamiques de développement de l’emploi et de la formation en légère décélération par rapport à 2018, mais toujours supérieures aux autres secteurs de l’économie. Progression de l’emploi de +3,5% (avec 19.000 nouveaux emplois créés, la branche était forte de 744.000 salariés), multiplication par 1,5 des activités de transporteurs indépendants (portées notamment par les services de livraison à domicile type UberEat ou Deliveroo), 52.000 créations d’établissements, - 32% des défaillances d’entreprises, moins de 0,5% de licenciements, léger repli de l’intérim (28%) et rajeunissement des emplois…

Côté formation, les indicateurs étaient également au vert en 2019 : +9% de formations en plus dans les secteurs du transport de marchandises, + 8% dans celui du transport de voyageurs, 28.000 préparations de titres professionnels, 173.000 stagiaires formés dans les entreprises du secteur, + 60% des plans de mobilisation des plans de développement des compétences dans les établissements de plus de 11 salariés (+ 19.000 en deçà), 6.251 contrats de professionnalisation signés (+2% par rapport à 2018), 5.000 apprentis accueillis (+3%), +10% de recrutements par la formation (3.100 bénéficiaires), 15.800 mobilisations du CPF (+33%) avec l’anglais comme première compétence demandée…