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La décrue de l’activité partielle se confirme

Marché de l'emploi | publié le : 26.02.2021 | Benjamin d'Alguerre

La décrue du recours à l’activité partielle se poursuit. En janvier 2021, 2,1 millions de salariés étaient encore sous ce régime, soit 11% du secteur privé, indique le dernier baromètre de la situation de l’emploi établi par la Dares, la DGEFP, l’Acoss et Pôle emploi. C’est sensiblement moins qu’en décembre 2020 (2,5 millions) ou qu’en novembre (3,1 millions) lors de la mise en place d’un second confinement, suivi d’une période de couvre-feu. Et c’est sans commune mesure avec les chiffres atteints lors du pic de la crise en avril (8,4 millions) et mai 2020 (7 millions). L’indemnisation de l’activité partielle de janvier assurée par l’État (2/3) et l’Unédic (1/3) représente une dépense d’1,6 milliard.

Dans le même temps, le nombre de dépôts de PSE auprès de l’administration est reparti à la hausse en février avec 18 dossiers déposés en moyenne les deux premières semaines du mois. Le nombre de ruptures de contrats de travail envisagées dans ce cadre reste stable autour de 3.150 en moyenne durant les trois premières semaines de février. En cumul depuis le 1er mars 2020, un peu moins de 103.400 ruptures de contrats de travail ont été envisagées dans le cadre de PSE, mais sur la même période, près de 6.900 procédures de licenciement collectif pour motif économique hors PSE ont été notifiées auprès des Direccte. Ces procédures concernent dans plus de neuf cas sur dix des licenciements de moins de dix salariés. Les secteurs les plus concernés sont le commerce et la réparation d’automobile (19 %), l’industrie manufacturière (17 %), la construction (15 %) et l’hébergement-restauration (13 %).

Conséquence logique : les demandes de formation sont en forte hausse. Après un mois de janvier 2021 particulièrement dynamique, avec plus de 110.000 inscriptions en formation de demandeurs d’emploi, soit une hausse de 87 % comparée à la même période de l’année précédente, le nombre d’inscriptions reste élevé au cours des trois premières semaines de février (près de 74.000 inscriptions, soit une hausse de 46 % par rapport à l’année précédente). Le dynamisme de ce début d’année est alimenté à la fois par le recours accru des demandeurs d’emploi au compte personnel de formation (CPF) (69.000 inscriptions au cours des sept premières semaines de 2021, soit une hausse de 38 % par rapport à 2020) et par l’augmentation des inscriptions à des formations financées par les conseils régionaux (+ 25 %) et Pôle emploi (+ 48 %).

 

 

Auteur

  • Benjamin d'Alguerre