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La crise force les jeunes espagnols à la mobilité professionnelle

Marché de l'emploi | publié le : 19.05.2021 | Lys Zohin

Selon la dernière étude de Randstad Research, sur les douze derniers mois, près d'un quart des jeunes salariés espagnols ont dû changer de secteur pour trouver un emploi. Un chiffre nettement plus élevé que la moyenne observée dans les 34 pays de l'étude (18,3 %). Le profil type des Espagnols dans ce cas est composé des moins de 25 ans, ayant de l'expérience dans le tourisme ou l'hôtellerie. Les raisons de ce changement de cap vont des licenciements en masse dans le secteur, pour tenter de garantir la pérennité de l'entreprise, aux nombreuses faillites. En outre, 67,4 % des moins de 25 ans étaient en CDD, contre 14,3 % des plus de 50 ans. Et plus de la moitié de ces jeunes travaillaient dans l'hôtellerie, la restauration et les activités de loisirs, contre 27,9 % des plus de 50 ans. Déjà précaires, les jeunes se sont donc retrouvés sans emploi, à mesure que la crise sanitaire et économique frappait. De fait, 80 % des destructions de postes en Espagne ont eu lieu dans le commerce, l'hôtellerie, et les activités de loisirs, selon l'association des agences d'intérim espagnole. Toutefois, si, avant la pandémie, 23% de l'ensemble des salariés avaient l'intention de changer d'emploi dans les douze mois suivants, pour obtenir un meilleur salaire ou des conditions de travail plus favorables, ce pourcentage s'est réduit à 20 % une fois la pandémie installée. Mais de nombreux salariés ont pourtant été obligés de le faire, faute de postes dans leur secteur d'origine. Ce qui n'a pas empêché le taux de chômage des moins de 25 ans de de passer de 33,8 % en mars 2020 à 37,7 % en mars 2021 selon les chiffres d'Eurostat. C'est le taux le plus élevé de l'Union européenne, devant la Grèce, qui affichait selon les derniers chiffres disponibles (décembre 2020) un taux de 34,2 % pour cette population.

Auteur

  • Lys Zohin