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Intérim: une tentation forte pour beaucoup de salariés

Marché de l'emploi | publié le : 28.11.2022 | Gilmar Sequeira Martins

Intérim: une tentation forte pour beaucoup de salariés

Intérim: une tentation forte pour beaucoup de salariés.

Crédit photo Halfpoint/Adobe Stock

L’intérim, une voie d’avenir? C’est en tout cas l’impression qui se dégage de l’étude menée par Opinionway pour le groupe Partnaire auprès d’un échantillon de 1.459 actifs. Pour 86% d’entre eux, le travail temporaire représente une opportunité de donner une chance, à tous ceux qui le souhaitent, d’être recrutés. Pour une large majorité (63%), c’est même le moyen de décrocher un CDI plus facilement. De façon plus conjoncturelle, plus de 8 Français sur 10 (81%) estiment que l’intérim peut être une bonne solution pour augmenter le niveau habituel des revenus. Mieux encore, deux tiers des personnes interrogées (66%) estiment que ce mode d’emploi favorise un meilleur « équilibre bien-être ». L’intérim est aussi perçu comme un tremplin permettant de changer de métier plus facilement pour trois quarts des actifs (75%)! Autre avantage mis en avant par les sondés: le travail temporaire peut s’adapter aux besoins des secteurs les plus demandeurs de main-d’œuvre, que ce soit le BTP (61%), l’industrie (58%), la logistique et la distribution (57%) ou encore l’hôtellerie/restauration (54%).

Ces résultats tiennent pour une part à la large diffusion de ce mode d’organisation, puisque plus de la moitié (55%) des actifs interrogés ont déjà travaillé comme intérimaires (59% des hommes contre 51% des femmes). Parmi les personnes en activité sous un autre type de contrat, 1 sur 5 se dit prête à travailler en intérim dans les prochains mois. L’attrait pour ce mode de travail est tel que plus de 9 actifs sur 10 (92%) préféreraient adopter l’intérim que d’être sans activité. La population ayant recours à l’intérim a aussi tendance à évoluer. Si traditionnellement, les hommes recourent davantage à l’intérim durant leur vie professionnelle, le paysage évolue rapidement. Depuis deux ans, les femmes gagnent du terrain, ainsi que les jeunes. Alors que 17% des actifs non intérimaires ont expérimenté l’intérim depuis moins de deux ans, ce taux monte à 23% chez les femmes (13% seulement chez les hommes) et à 29% auprès des moins de 35 ans.

Si l’intérim gagne autant d’adeptes, il le doit d’abord aux possibilités très diverses qu’il offre de changer de mission, de domaine ou d’entreprise, pour près de la moitié (49%) des sondés. Autre caractéristique très appréciée: la flexibilité ou le fait de pouvoir travailler en fonction de ses disponibilités (47%). Toute médaille ayant son revers, une large majorité de sondés estiment que s’adapter à ce mode de travail n’est « pas donné à tout le monde ». Près de 8 sur 10 (78%) pensent en effet qu’il faut être doté d’une forte capacité d’adaptation pour s’engager dans le travail temporaire et, pour une majorité (56%), d'une certaine solidité pour supporter l’attente entre deux missions.

Auteur

  • Gilmar Sequeira Martins