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Insertion : les écoles de la deuxième chance retrouvent presque leur niveau d'accueil d'avant-crise

Marché de l'emploi | publié le : 30.03.2022 | Benjamin d'Alguerre

Students of multicultural nationalities with books or laptop, is

En 2021, 24 % des jeunes accueillis sont sortis avec un contrat de travail en poche, 23 % avec un projet de formation qualifiante et 17 % vers un parcours en alternance. Un taux de sorties en emploi ou en formation « record » de 64 %.

Crédit photo robu_s - stock.adobe.com

La période qui s’ouvre pourrait se traduire par une montée en puissance des Écoles de la deuxième chance (E2C), ce réseau de 139 établissements répartis à travers toute la France dévolu à l’accompagnement et à la remise dans le circuit des jeunes déscolarisés. Déjà intégrées au contrat d’engagement jeunes (CEJ) lancé le 1er mars dernier par le haut-commissariat à l’emploi et à l’engagement des entreprises et le ministère du Travail, les écoles réfléchissent actuellement à un dispositif d’accompagnement des allocataires du RSA. Ce projet, proche dans l’esprit d’une mesure programmatique du candidat Macron (qui prévoit le conditionnement du versement du RSA à 15 à 20 heures d’activité chaque semaine) « mais qui n’est pas lié à ce projet », précise le réseau.

Les bons chiffres du bilan annuel 2021 du réseau, présentés le mardi 29 mars, tendent en tout cas à montrer sa compétence en matière d’insertion des jeunes vers l’activité puisqu’après une année 2020 marquée par une baisse du nombre de personnes accueillies au sein des écoles du fait de la Covid-19, 2021 a vu les effectifs repartir à la hausse avec 15 268 stagiaires recensés, soit une hausse de 7,6 % par rapport à l’année précédente. « Un résultat encourageant », à en croire Alexandre Schajer, président du réseau E2C. Mieux encore, le taux de sorties positives des stagiaires des établissements (soit vers l’emploi, soit vers la formation ou d’autres dispositifs d’insertion) atteint les 64% en 2021, donc au-dessus du niveau de 2018 (et 4% de plus qu’en 2020). « Il s’agit du plus fort taux à ce jour constaté par le réseau », se félicitent les E2C. 24 % des jeunes accueillis sont sortis avec un contrat de travail en poche, 23 % avec un projet de formation qualifiante et 17 % vers un parcours en alternance. Des résultats qui s’expliquent notamment par le fort développement de l’apprentissage consécutif à la réforme de 2018 et le maintien des aides aux employeurs d’apprentis pendant et après la crise sanitaire, ainsi que par la création d’une vingtaine de parcours spécialisés où écoles et entreprises sont davantage associées afin de faciliter le recrutement des jeunes.

Le réseau assoit par ailleurs sa reconnaissance : 34 % des stagiaires (âge moyen : 20 ans) y sont acceptés suite à des candidatures spontanées. D’autres indicateurs confirment également l’éloignement toujours plus important des jeunes accueillis en E2C vis-à-vis de l’emploi : 91 % sont sans diplômes, 89 % sans expérience professionnelle, 29 % résident en quartiers politiques de ville.

 

Auteur

  • Benjamin d'Alguerre