La diversité et l’inclusion peinent à prendre toute leur place dans le recrutement, selon l’édition 2021 du rapport « State of Diversity Hiring » de SmartRecruiters. Réalisé grâce aux données recueillies auprès de plus de 400 décideurs RH, il brosse un tableau en demi-teinte de la situation. Premier constat : plus de la moitié (56 %) des responsables RH reconnaissent ne pas communiquer publiquement sur leurs projets de diversité, leurs objectifs, leurs indicateurs et leurs résultats. L’étude pointe la difficulté des entreprises à s’approprier ce champ pour envoyer des messages aux futurs candidats. Pour y remédier, les auteurs recommandent une plus forte synergie entre les équipes chargées de la diversité/inclusion, de l’acquisition des talents et du marketing.
Plus étonnant encore, la moitié des responsables (51 %) RH déclarent ne pas avoir de « méthode de définition de leurs objectifs de diversité et de recrutement ». Le rapport souligne que cette absence de stratégie claire et de plan défini par des objectifs empêchent les entreprises d’obtenir des résultats. L’étude relève aussi que moins d’un sixième (15 %) des responsables RH passent au crible toutes les compétences et qualifications des candidats internes. Il en ressort que les entreprises ne valorisent pas assez les talents internes alors même que le recrutement interne « joue un rôle prépondérant dans la réussite des initiatives de diversité et d’inclusion » et permet de mieux mobiliser les talents déjà présents et de réduire les biais des recruteurs externes. L’étude note que moins d’un tiers des entreprises (31 %) ont mis en place « des entretiens structurés » et qu’à peine un cinquième (21 %) établissent une évaluation des compétences des candidats internes. Un dernier point mérite l’attention : un tiers des sociétés (32 %) ont fléché ses budgets diversité et inclusion sur des objectifs déclarés.
