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91% des dirigeants de PME peinent à recruter

Marché de l'emploi | publié le : 28.11.2022 | Benjamin d'Alguerre

91% des dirigeants de PME peinent à recruter

91% des dirigeants de PME peinent à recruter.

Crédit photo freshidea/Adobe Stock

Malgré les augmentations de salaires concédées, la tension sur le recrutement est toujours forte dans les petites entreprises, révèle une enquête de la CPME. Dans ces conditions, la réforme de l’assurance-chômage y est très favorablement accueillie.

L’absence de main-d’œuvre disponible devient préoccupante pour les PME. 91% des dirigeants de petites et moyennes entreprises avouent rencontrer des difficultés à recruter, souligne une étude réalisée par la CPME début novembre auprès de plus de 2.500 d’entre eux. Première raison invoquée: le nombre insuffisant de candidats (79%), suivi de l’inadéquation entre le profil des candidats et les compétences demandées (69%), les prétentions salariales inadaptées (59%), les freins à l’embauche – mobilité...– (23%) et l’incapacité de se loger à proximité du lieu de travail (13%).

D’ailleurs, la question des bas salaires ne fait même plus partie de l’équation. 67% des chefs d’entreprise qui ont augmenté les rémunérations pour les postes à pourvoir confessent toujours rencontrer des difficultés pour trouver des salariés. Et cette proportion monte à 78% dans l’hôtellerie-restauration. La sécurité de l’emploi n’est pas plus un critère déterminant pour les salariés, révèle l’étude. 31% des dirigeants expliquent avoir été confrontés au refus d’un salarié de passer d’un CDD à un CDI et 11% à avoir rencontré des salariés préférant le CDD au CDI lorsque celui-ci leur était proposé. Cette proportion monte à 26% dans l’hôtellerie-restauration. Conséquence: le chiffre d’affaires est en baisse pour 33% des sondés, faute de main-d’œuvre suffisante pour assurer les commandes ou les ventes.

Dans ces conditions, le serrage de vis sur les demandeurs d’emploi auquel entend procéder le Gouvernement en sabrant 25% de la durée d’indemnisation à partir du 1er février 2023 est accueilli plutôt favorablement par les patrons de PME. 81% d’entre eux se disent favorables à une telle réduction du temps d’indemnisation. Ils sont d’ailleurs 84% à approuver dans le même temps une réforme des retraites. « Il est anormal d’avoir un marché du travail si tendu alors que l’on compte plus de six millions d’inscrits à Pôle emploi », lançait Éric Chevée, vice-président de la Confédération en charge des affaires sociales depuis le perron de l’hôtel du Châtelet, le jour des annonces d’Olivier Dussopt.

 

Auteur

  • Benjamin d'Alguerre