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Le conseil low-cost gagne du terrain

Entreprise & Carrières | Fonction RH | publié le : 21.06.2017 | Gwenolé Guiomard

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Depuis le début des années 2010, se développe en France le conseil en management et en ressources humaines « accessible », pour ne pas dire low cost. Aujourd’hui, une vingtaine de cabinets se positionnent sur ce marché en forte expansion.

Le low cost est aussi arrivé dans le monde du conseil en management et en ressources humaines. « C’est même tout à fait accepté par les DRH, commente Bénédicte Ravache, la secrétaire générale de l’ANDRH, association nationale des directeurs de ressources humaines. Si le service est innovant, de qualité, il n’y a pas de raison de s’en priver. »

Crises économiques. Pour les spécialistes du conseil en management et en ressources humaines, l’arrivée de ces cabinets bon marché date de la fin des années 2000. Avec la répétition des crises économiques (2000, 2008, 2012), un créneau a vu le jour. « Je date leur arrivée des années 2010, précise de son côté Jean-Baptiste Hugo, auteur du Guide du conseil en management. Aujourd’hui, j’en comptabilise une petite vingtaine. »

En 2014, ils n’étaient qu’une demi-douzaine. Il s’agit de sociétés comme Third bridge, comme le spécialiste en étude de rémunération Primeum, Hopwork, Devbooking, One man support, Xperts Council, Whoz, Needeo, Colibee ou LVDH (La voie des hommes). Chacun de ces conseils est particulier mais tous offrent des prestations d’expertise sectorielle (banque, bien de consommation) ou fonctionnelle (achat, marketing, ressources humaines).

« Notre but est de pouvoir offrir à nos clients des organisations alternatives et obtenir des résultats supérieurs ou égaux aux cabinets traditionnels, précise Pierre Smilovici, fondateur et associé de LVDH, un réseau mêlant 34 associés et 350 consultants indépendants.Ces sociétés se développent en misant sur les points faibles des principaux leaders du secteur.

Le prix d'abord. Dans ces plateformes, les charges fixes sont faibles. Environ 8 % du CA pour une société comme LVDH. « Cela permet de proposer des tarifs trois fois moins élevés que nos concurrents, explique Arnaud Sourisseau, fondateur de One man support (plateforme de 250 consultants indépendants spécialisés en stratégie). Dans nos métiers, un consultant senior facture 3 000 euros la journée alors que nous proposons 900 euros pour la même durée… » D’autant que les tarifs des leaders du marché comme BCG ou Accenture sont croissants. « Un junior est facturé 800 euros HT la journée, confirme Jean-Baptiste Hugo. Les expérimentés perçoivent jusqu’à 3 000 euros la journée alors qu’un indépendant peut descendre en dessous des 1 000 euros par jour. »

En matière de facturation, les low cost rivalisent aussi d’inventivité. Certains imaginent une facturation liée à la création de valeur induite par le conseil. « On pourrait ainsi se partager les résultats de notre travail », estime Pierre Smilovici de LVDH.

Ces plateformes sont aussi plus souples que les

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  • Gwenolé Guiomard