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La maturité digitale des RH est insuffisante

Entreprise & Carrières | Fonction RH | publié le : 26.02.2016 | Laurent Gérard

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65 % des 168 entreprises interrogées par l'organisme de formation Comundi estiment que la maturité digitale de leur service RH n’est pas satisfaisante.

Ce n’est pas mirobolant : seules 35 % des entreprises estiment que leurs services RH font preuve d’une maturité satisfaisante sur la question de la révolution digitale. Tel est le constat auquel abouti l’étude menée par le prestataire de formations Comundi, présentée le 18 février dernier, et intitulée « Transformation digitale, où en sont les entreprises » (1).

Actions peu complexes. Et encore, le fait d’avoir développé « un savoir faire digital » de la part des RH s’exprime d’abord par la mise en place d’un intranet collaboratif (37 %) et le recrutement via les médias sociaux (37 %), somme toute deux actions peu compliquées à initier. En revanche, la digitalisation de la formation n’est pratiquée que par un petit quart des entreprises sondées (23 %).

Le constat est d’autant moins rassurant que, dans 60 % des cas, « un processus de transformation digitale » est bel et bien initié dans l’entreprise. Il est le plus souvent rattaché à la DG (36 % des cas), sinon à la DSI (16%) ou au marketing (15 %), mais très rarement à la DRH (4%). 

Cette transformation digitale prend le plus souvent les formes d’une « intégration de nouveaux outils collaboratifs » (42 %), de l’adoption de « méthodes agiles » (37 %) ou de la mise en place d’une organisation moins hiérarchique (37 %). Viennent ensuite le recrutement d’experts digitaux externes ou l’implémentation d’un intranet collaboratif ou RSE (33 % des cas chacun). A l’opposé, le déploiement d’un mooc interne ou d’un coaching digital des dirigeants restent rarissimes (moins de 10 %).

Niveau insatisfaisant. Ainsi, à la décharge des services RH, c’est la grande majorité (59 %) des collaborateurs qui fait preuve d’un niveau insatisfaisant en matière de compétences digitales, mais également le management intermédiaire (62 %) et le top management (55 %) !

Que privilégier pour assurer cette montée en compétences digitales ? La formation interne des collaborateurs déjà en poste ressort nettement en tête (67 %), devant l’appel à des prestations externes (45 %). La formation est donc le service sur lesquels la direction souhaite investir en priorité (30 %), juste derrière le marketing (33 %), mais devant le commercial/vente (28 %).

Le recrutement reste un moyen d’action dans un quart des cas (26 %). Les profils de chef de projet digital (37 %), ou de marketing digital (27 %) sont recherchés, suivis de ceux de développeur d’application et de data analyst (25 % chacun).

 

Nouvelles fonctions. Au final, les entreprises prévoient la disparition de « certains emplois administratifs à moindre valeur ajoutée » (personnel d’accueil, assistant comptable, télémarketeurs…) et la naissance de nouvelles fonctions (community manager, data scientist, responsable e-commerce…).


(1) 50 % du panel est composé de DRH et RH, 30 % de DG et gérants et 17 % de responsables marketing et e-business.

Résultats complets sur demande.


Auteur

  • Laurent Gérard