La performance des entreprises ne dépend pas que du cadre réglementaire dans lequel elles évoluent ou des facteurs économiques extérieurs. Une GRH bien menée constitue un avantage concurrentiel, assure une étude.
GRH : “up” ; loi Travail : “down”. Ce sont deux tendances majeures relevées par le baromètre de la compétitivité RH que Randstad Inhouse Services et OpinionWay publient ce mardi(1). Près de la moitié des entreprises (42 %) estiment en effet que la GRH est un pilier de leur compétitivité, alors que 64 % jugent que la loi Travail ne l’améliorera d’aucune manière malgré les ambitions affichées par l’Exécutif. Une étude originale, riche d’informations dans un contexte où se profile un léger retournement de tendance. Alors que 33 % des entreprises ont vu leur compétitivité progresser en 2016 par rapport à 2016 (contre 7 % qui l’ont vu se dégrader), la GRH qui pilote le capital humain, notamment en matière de recrutement et de formation, est troisième sur le podium des leviers internes de compétitivité, derrière la stratégie commerciale (62 % des sondés) et l’innovation (50 %), et elle le reste pour l’avenir.
C’est le secteur des services, gros employeur de main-d’œuvre, qui juge la GRH capitale (56 %) pour la performance de ses établissements, alors qu’elle l’est moins pour le BTP (49 %), et encore moins pour l’industrie (23 %).
Enfin, la flexibilité est considérée par 87 % des entreprises, comme un enjeu crucial. En cas de baisse d’activité, les moyens les plus usités sont la formation des salariés, plébiscitée par 67 % des entreprises comme un outil de flexibilité interne, suivi de l’arrêt des CDD (66 %), de celui des contrats d’intérim (64 %), et de la réaffectation des salariés sur plusieurs postes (62 %).