Selon le baromètre 2021 établi auprès de plus de 170 directions RH depuis le début de l'année par Cegid, CrossKnowledge et ServiceNow, avec la collaboration de Deloitte, la digitalisation des processus RH est en marche. Seilement 6 % des entreprises interrogées l’ont intégralement achevée, ce périmètre incluant aussi la phase d’intégration (on boarding), mais plus du tiers (37 %) indiquent que la majeure partie des processus est déjà digitalisée. Malgré tout, 53 % des sondés reconnaissent que la digitalisation n’a encore touché qu’une partie de leurs process. Les projets de transformation RH offrent un tableau plus optimiste. Dans trois domaines clés, les entreprises déclarent qu’ils sont déjà achevés ou en passe de l’être à une majorité large ou nette : payroll à 63 %, workforce planning à 57 % et formation à 51 %.

La place accordée à l’IA, la RPA (Robotic Process Automation) et la blockchain reste en revanche très réduite : 1 % seulement des entreprises intègrent au moins l’une de ces technologies dans tous leurs processus RH et 3 % dans la majeure partie d’entre eux. Sans surprise, une très large majorité n’a pas encore abordé cette thématique. Plus des deux-tiers (65 %) des entreprises continuent à faire fonctionner leurs processus RH sans aucune de ces trois technologies.

La crise sanitaire a cependant accéléré la transformation des RH pour 54 % des organisations, un cinquième ne notant aucun changement et presque autant (18 %) indiquant au contraire un report de certains projets. Trois domaines ont particulièrement profité de ce mouvement d’accélération : les nouvelles façons de travailler (pour 72 % des personnes interrogées), la formation (49 %),  le recrutement et l’intégration (37 %). Sur les champs à digitaliser en priorité, sont cités à proportions égales le développement des talents (15 %), le recrutement et l’intégration (14 %) et la formation (15 %). En matière de digitalisation de la fonction RH, les enjeux majeurs qui arrivent en tête sont la qualité des données (15 %), les gains de temps (15 %) et  l’aide à la décision business et la suppression des tâches répétitives (14 %).

Enfin, s’agissant des bénéfices que l’expérience collaborateur apporte à la fonction RH et aux salariés, les responsables RH ont du mal à s’accorder sur une option claire : 31 % y voient une optimisation de l’efficacité opérationnelle, 29 % une amélioration de l’image et de la marque employeur, 23 % la possibilité d’augmenter l’engagement des collaborateurs et 17 % seulement un moyen d’augmenter leur efficacité.