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DRH, apprenez à maîtriser le cloud computing

Liaisons Sociales Magazine | Fonction RH | publié le : 12.01.2015 | Florence Puybareau

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56 % des entreprises recourent à la location de logiciels.

Crédit photo Goir/Fotolia.com

De plus en plus de ­solutions RH sont disponibles via la location ­informatique. Une option intéressante, mais qui ­nécessite une attention particulière sur les plans ­juridique et technique.

Depuis trois ans, le cloud computing, l’informatique dans les nuages, a le vent en poupe dans les entreprises. Il est vrai que ce mode de location des ressources informatiques (logiciels, espace de stockage, puissance de calcul) présente bien des avanta­ges : une maintenance allégée, des mises à jour régulières, la possibilité de faire évoluer très vite le nombre d’utilisateurs en fonction des montées en charge.

Location de logiciels

Les DRH n’échappent pas au phénomène. Que ce soit dans le cadre d’un changement complet du SIRH ou seulement pour l’intégration d’un module (gestion du temps, des compétences…), elles sont de plus en plus nombreuses à choisir une solution en cloud computing.

Une étude réalisée en 2014 par le cabinet Markess auprès de 145 décideurs RH indique que 56 % des entreprises ont recours au Saas (location de logiciels sous forme de service hébergé) pour la gestion de tout ou partie de leurs processus RH. Mais ce choix du cloud doit faire l’objet d’une attention ­particulière : « Les données que peuvent gérer les RH sont des informations sensibles pour l’entreprise. Il faut par exemple éviter que les rémunérations ­deviennent accessibles à tout le monde », souligne Garance ­Mathias, avocate au barreau de ­Paris.

Choix du prestataire

Lors du choix du prestataire, il convient de savoir chez qui ce dernier va héberger les données. Si l’éditeur de la solution est français mais l’hébergeur étranger, il peut y avoir des ­problèmes de confidentialité. En vertu du Patriot Act, notamment, les juges américains ­peuvent exiger de consulter les données hébergées par les ­fournisseurs états-uniens dans n’importe quel pays du monde.

« En signant le contrat, l’en­treprise doit s’assurer des liens de sous-traitance. Elle doit aussi savoir qui est responsable en cas de perte de données ou ­d’incident », rappelle Garance Mathias. Les entreprises ont tout intérêt à établir une grille d’analyse des risques en amont et à bien formaliser la réversibilité des données.

En cas de changement de fournisseur, il est crucial de pouvoir récupérer ses ­fichiers ! Autre impératif, ne pas oublier les représentants du personnel. Lors de la mise en place d’une solution de cloud touchant à des données personnelles, CE et CHSCT doivent être consultés pour avis.

Auteur

  • Florence Puybareau