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Une société chinoise tente de limiter les passages aux toilettes de ses salariés

Santé au travail | publié le : 10.01.2021 | Lys Zohin

Dans le but d'accroître la productivité, face à des salariés considérés comme « paresseux », la société Anpu Electric Science and Technology, basée dans la province du Guangdong, près de Hong Kong, avait commencé à imposer des amendes équivalant à un peu moins de trois euros à chaque salarié qui utiliserait les toilettes plus d'une fois par jour. La nouvelle règle stipulait que les salariés préviennent leur supérieur hiérarchique lorsqu'ils allaient aux toilettes... Plusieurs salariés ont ainsi été mis à l'amende à la fin de l'an dernier, sous forme d'une retenue sur leur salaire. Mais l'affaire, révélée sur les réseaux sociaux par des salariés en colère, a retenu l'attention de l'administration locale en charge des ressources humaines et de la sécurité des travailleurs, qui a lancé une enquête. D'ores et déjà, les autorités ont déclaré dans la presse que cette nouvelle règle était illégale, et demandé à l'entreprise de rembourser les salariés pénalisés. L'entreprise incriminée s'est défendue en déclarant qu'elle préférait mettre ses salariés, « paresseux » à l'amende plutôt que de les licencier, du fait de ses difficultés à recruter... Ce n'est pas la première fois que de telles règles défraient la chronique en Chine. En 2018, pour réduire le temps de pause aux toilettes, la société de technologie NetEase avait dépensé une fortune pour bloquer le signal Internet dans les toilettes, soupçonnant ses salariés d'y regarder des vidéos... Et il y a plusieurs années, un supermarché du Xingjiang avait décidé de limiter les pauses à huit minutes, toute minute supplémentaire résultant en une amende d'environ trois euros...

Auteur

  • Lys Zohin