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Un quart des salariés en épuisement professionnel

Santé au travail | publié le : 21.12.2022 | Gilmar Sequeira Martins

Les salariés sont fatigués. La dernière étude menée par 3Gem pour Barco auprès de 5 000 salariés travaillant en France, en Allemagne, au Royaume-Uni et aux États-Unis, a le mérite de la clarté. Dans l’Hexagone, un quart des actifs (25 %) déclare souffrir d’épuisement professionnel du fait d’un stress chronique lié au travail. Plus globalement, ils ont du mal à gérer la complexité nouvelle du monde du travail et des organisations hybrides. Plus de 8 sur 10 (86 %) indiquent ainsi subir une « surcharge numérique ». En France, un quart des salariés (25 %) déclare avoir alerté leur hiérarchie sur leur difficulté à se déconnecter de leurs appareils, alors qu’ils étaient dans leur sphère personnelle, en raison d’impératifs professionnels. Ils sont presque aussi nombreux (24 %) à se sentir stressés par toute la préparation technique nécessaire à l’organisation d’une visioconférence.

Les modes d’organisation hybride suscitent une appréciation mitigée. Ainsi, plus d’un tiers des salariés français (34 %) travaillant dans leur entreprise estime qu’il est plus facile d’identifier le surmenage ou le stress d’un collègue lorsque ce dernier est à leurs côtés, soulignant que les problèmes des travailleurs à distance ont plus de risque de passer inaperçus si les personnes concernées ne le signalent pas. Le sondage souligne aussi que pour près d’un cinquième des salariés français (19 %), le mode de travail hybride a produit des effets négatifs sur la qualité de leur collaboration avec leurs collègues. Un quart d’entre eux (27 %) déclare que les interactions en présentiel leur manquent.

Y a-t-il une proportion de salariés dont le niveau de stress et de mal-être professionnel passe inaperçu, aux yeux de leurs collègues et de leurs supérieurs, du fait de l’adoption des organisations hybrides ? Les données recueillies indiquent que parmi les salariés revenus à temps plein ou qui passent plus de temps au bureau qu’à distance, 39 %, soit près de 4 sur 10, aimeraient pouvoir travailler plus souvent à domicile. En France, un quart des salariés (26 %) déclare avoir réduit leur engagement au travail en raison de la mauvaise gestion du travail à distance effectuée par leurs supérieurs et plus d’un sur dix (12 %) du fait d’une surconnexion. 

 

Auteur

  • Gilmar Sequeira Martins