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Un employeur du Kentucky condamné à compenser un salarié licencié pour "panique"

Santé au travail | publié le : 20.04.2022 | Lys Zohin

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Kevin Berling avait prévenu son employeur, Gravity Diagnostics, à Covington, dans le Kentucky. Ce spécialiste de traitement d'échantillons médicaux, dont ceux, récemment, pour diagnostiquer le Covid, ne souhaitait pas célébrer son anniversaire, comme il est de coutume dans cette petite entreprise. Une demande que l'employeur n'a pas écoutée. Le 7 août 2019, au moment de la pause déjeuner, le salarié s'est effectivement vu souhaiter un joyeux anniversaire par certains collègues, découvrant en outre une banderole déployée pour l'occasion dans la salle de repos de l'entreprise... Il est pris d'une crise de panique, se réfugie dans sa voiture, bref, il va mal. Reste que si ce désordre psychologique a bien été diagnostiqué chez lui dès ses 17 ans, il n'en avait pas clairement fait état auprès de son employeur, se contentant de lui indiquer qu'il ne pouvait pas faire des heures supplémentaires le mercredi, du fait d'une thérapie qu'il suivait. Nouvelle crise le lendemain, en réunion d'équipe. Alors que sa supérieure hiérarchique l'accuse d'avoir "volé" la joie de ses coéquipiers et de se comporter comme une "petite fille", il s'emporte, cette fois-ci, à tel point que cette dernière, de même que les membres de l'équipe présents, se sentent "en danger". Et c'est, aux yeux de son employeur, la crise de trop. Alors que Kevin Berling n'avait jamais été sanctionné ou réprimandé pour son comportement avant ces incidents, il est licencié... Contestant son renvoi, il attaque Gravity Diagnostics en justice pour "discrimination en raison d'un handicap". Après deux jours d'audience et 90 minutes de délibération, le jury lui a accordé 450 000 dollars de réparation, dont 150 000 pour la perte de revenus et 300 000 pour l'humiliation, la perte d'estime de soi et la souffrance engendrées. La société envisage de faire appel, selon sa porte-parole.

Auteur

  • Lys Zohin