La santé mentale au cœur de la performance des organisations ? C’est la conclusion de l’étude réalisée par Direct Research pour OpenUp auprès de 2 000 responsables de ressources humaines de sociétés françaises. Pour plus de neuf sur dix d’entre eux (91 %), c’est un facteur qui a une influence sur leurs performances et plus de huit sur dix (83 %) estiment qu’une culture ouverte permettant de partager son état de santé mentale assure une meilleure performance globale. Les salariés attribuent incontestablement une responsabilité aux entreprises puisque près des trois quarts (74 %) souhaitent qu’elles s’investissent dans ce domaine. Pour autant, moins d’un tiers (29 %) a recours aux services proposés par son organisation. L’étude indique en effet que 45 % des employés préfèrent discuter de leur bien-être mental avec un interlocuteur externe… difficile à trouver. En effet, 67 % des salariés interrogés ne savent pas vers qui se tourner pour évoquer ce sujet.

Cette convergence ne doit pas masquer une divergence d’appréciation notable. Près de sept managers sur dix (69 %) estiment que la santé mentale est d’abord une préoccupation d’ordre personnel et qu’elle doit être gérée dans la sphère privée. Derrière cette moyenne pointe une évolution chez les plus jeunes. Les managers de moins de 35 ans adoptent une optique différente : près de sept sur dix (66 %) se disent plus ouverts pour accompagner les salariés qui rencontrent des difficultés psychologiques.

L’étude fait un focus spécifique sur les métiers des médias et de la communication, tenus pour plus stressants que d’autres. Dans ce secteur, près des trois quarts des entreprises (76 %) proposent déjà à leurs salariés les services de psychologues certifiés, soit une proportion bien plus élevée que la moyenne des autres secteurs qui plafonne à 50 %. Les organisations du secteur des médias et de la communication se distinguent aussi par leur propension à proposer des jours de congé consacrés à la santé mentale : elles sont 39 % à avoir franchi le pas alors que la moyenne, toutes entreprises confondues, se limite à 15 %. Compte tenu des évolutions rapides des métiers et des technologies, ce sujet a toutes les chances de gagner en importance.