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Santé au travail : les futurs ingénieurs et managers de plus en plus impliqués

Santé au travail | publié le : 19.04.2023 | Gilmar Sequeira Martins

Santé au travail : les futurs ingénieurs et managers de plus en plus impliqués

Santé au travail : les futurs ingénieurs et managers de plus en plus impliqués

Crédit photo Tartila / Adobe stock

Les étudiants en ingénierie et management sont de plus en plus sensibilisés aux enjeux de la sécurité et de la santé au travail. L’Institut national de recherche et de sécurité (INRS) est en pointe sur ce chantier en leur proposant deux référentiels clefs. Le premier, intitulé BEEST (Bases essentielles en santé et sécurité au travail – cliquer ici pour télécharger le référentiel), permet d’accéder à trois domaines de compétences : contribuer à l'amélioration des situations de travail de l’entreprise, piloter des projets intégrant une approche prévention et, enfin, manager en associant santé au travail et performance globale. Le second, intitulé BMST (Bases du management et santé au travail), se destine aux managers et propose trois niveaux de compétences : organiser le travail en prévenant les risques professionnels, piloter les activités dans une logique de responsabilité sociale et, comme le premier, manager en associant santé au travail et performance globale.

En 2023, l’INRS est allé plus loin en proposant un Health at Work Challenge. Cette première édition a suscité la participation d’étudiants provenant de dix établissements. Au nombre de 70, ils ont constitué 16 équipes qui se sont mesurées lors d’une épreuve d’une durée de quatre heures réalisée le 26 janvier. Ils ont planché sur une étude de cas exposant les difficultés d’une entreprise confrontée à une baisse de ses ventes du fait des déficiences du management et de la non-prise en compte de la santé des salariés. La mission des équipes était d’identifier les risques professionnels présents dans les situations de travail, mais aussi leurs conséquences potentielles sur la santé et la sécurité des salariés impliqués. Ils devaient également faire preuve d’initiatives en proposant des solutions susceptibles de supprimer ou réduire ces risques. Des trois finalistes, l’équipe de l’école d’ingénieurs de l’université d’Angers a proposé le projet qui a le plus convaincu le jury, réuni le 16 mars dernier.

Pour l’INRS, ce format d’interaction ludique et pédagogique permet d’aborder « dans les enseignements […] la prévention des risques professionnels », un « sujet encore trop souvent oublié dans les cursus », estime Brice Fischer, expert formation de l’Institut. Pour autant, faire évoluer les pratiques reste difficile. Insérer un nouvel enseignement dans les cursus relève le plus souvent du défi et les établissements doivent aussi faire face à un manque de ressources pour traiter ce type de problématique. Malgré cela, la participation à cette première édition montre l’intérêt que suscitent la sécurité et santé au travail parmi les ingénieurs et managers de demain. Une perspective encourageante qui présage la diffusion d’une nouvelle approche dans les entreprises.

 

Auteur

  • Gilmar Sequeira Martins