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Le patronat britannique s'élève contre une hausse des contributions santé

Santé au travail | publié le : 01.03.2022 | Lys Zohin

Contribution santé

Annoncée en septembre dernier et prévue pour entrer en vigueur en avril 2022, la hausse de 1,25 % des contributions à la caisse nationale d'assurance santé pour les salariés et les employeurs rencontre de plus en plus d'hostilité de la part du patronat. Elle doit certes ajouter 12 milliards de livres (plus de 14 milliards d'euros) à la caisse nationale, dont les fonds ont été largement entamés par la crise Covid, mais les entreprises s'inquiètent d'un fardeau supplémentaire, alors qu'elles doivent, de même que les salariés, déjà faire face à des coûts en hausse en raison de l'inflation, qui risquent en plus d'augmenter avec les tensions internationales et l'invasion de l'Ukraine par la Russie. En conséquence, du CBI, l'équivalent du Medef outre-Manche, à Make UK, qui regroupe 20 000 entreprises de l'industrie manufacturière, le patronat britannique a demandé au gouvernement que cette hausse des contributions santé soit reportée "à plus tard", lorsque l'économie sera en meilleure forme... Sinon, déclare le patronat, non seulement les entreprises répercuteront cette nouvelle ponction sur le prix de vente de leurs produits et services, mais en plus, elles ralentiront leurs recrutements... Bref, de quoi, d'une part, alimenter l'inflation, et de l'autre, faire dérailler la reprise... Faisant remarquer que, selon un sondage effectué auprès de 300 de ses membres, Make Up avait noté que trois sur cinq déclaraient que la hausse des contributions santé aurait un impact modéré ou fort sur leurs intentions de recrutement et que les trois quarts des répondants prévoyaient de répercuter la hausse sur leurs prix, Stephen Phipson, le directeur général de Make UK, a estimé que "l'augmentation proposée est toujours aussi illogique et, en plus, elle tombe encore plus mal aujourd'hui, compte tenu des évolutions qui ont eu lieu sur plusieurs fronts depuis son annonce". Le CBI, de son côté, en profite pour aller plus loin et demander dans la foulée une série de réductions fiscales, en particulier sur les investissements technologiques en vue d'améliorer la productivité. Des réductions déjà existantes mais que le patronat veut voir pérennisées et accrues, le tout afin de compenser une autre hausse, sur les impôts de société, qui doivent passer de 19 % à 25 % à partir de 2023.

Auteur

  • Lys Zohin