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La crise dégrade la santé mentale des dirigeants français (Executive Wellbeing Index)

Santé au travail | publié le : 20.09.2021 | Gilmar Sequeira Martins

L’édition 2021 de l’Executive Wellbeing Index de l'assureur Bupa Global, dresse un bilan contrasté de l’état de santé des dirigeants français. Dix-huit mois après le début de la crise sanitaire, une très grande majorité (88 %) continue de signaler une santé mentale fragile au cours des douze derniers mois, soit une progression de près de 18 points par rapport à 2020. Les dirigeants français se placent ainsi au deuxième rang mondial en matière de troubles de la santé mentale. Parmi les perturbations les plus courantes figures les troubles du sommeil (40 %), la colère ou l’impatience (34 %) et le manque d’énergie ou la fatigue (33 %). Tout aussi préoccupant, près d’un tiers des dirigeants français a souffert d’épuisement mental ou de burn out. Plus grave encore, plus d’un dirigeant sur dix (13 %) signale avoir déjà pensé se faire du mal ou en faire à d’autres personnes, symptôme qui n’apparaissait pas dans l’édition 2020 de l’Executive Wellbeing Index.

Pour contrecarrer tous ces phénomènes, nombre de dirigeants ont pris des mesures. La quasi-totalité (92 %) ont mis en œuvre des stratégies pour mieux protéger leur santé et leur bien-être. Plus d’un tiers (36 %) se sont ainsi tournés vers l’exercice physique pour gérer ou prévenir les troubles de santé mentale et près de deux sur cinq (37 %) ont adopté de nouvelles habitudes alimentaires. Cette démarche de « self-care » ne devrait pas disparaître avec la fin prévisible de la crise sanitaire : la quasi-totalité (99 %) des dirigeants affirme en effet prévoir d’apporter sur le long terme des changements positifs à leur santé. Ils envisagent plusieurs options : perdre activement du poids (34 %), passer plus de temps avec leur famille et leurs amis (34 %) et faire de l’exercice plus régulièrement (33 %). Autre évolution notable : les dirigeants se tournent plus souvent (31 %) vers un médecin ou un professionnel de santé qu’en 2020 (21 %).

Une autre évolution mérite d’être soulignée : les dirigeants français ont l’intention de s’impliquer davantage afin de soutenir la santé mentale et le bien-être de leurs salariés. Un tiers (34 %) envisage de fournir une assurance médicale privée couvrant la santé mentale, de faire cette thématique un sujet placé sous la responsabilité du conseil d’administration (30 %), mais aussi d’introduire de nouvelles fonctions axées sur la santé mentale et le bien-être (24 %). Enfin, près de deux dirigeants français sur cinq (37 %) estiment le « travail flexible » comme « essentiel » pour améliorer l’engagement et le bien-être des employés, bien plus que des salaires compétitifs (27 %) ou l’empathie du management et des collègues (31 %).

Auteur

  • Gilmar Sequeira Martins